Très souvent, évidemment, on me demande "ce que je pense du pape François".
"Evidemment" : c'est sans doute, si j'ose dire avec un peu d'humour, à cause de mon "métier".
Mais, précisément, mon "métier" m'impose de ne pas dire d'emblée mon avis, qu'il soit du reste positif ou non.
(Bon, je vais vous dire, et évitons le suspense : il est positif, mon avis, très positif, même).
Mais je réponds d'abord avec des faits, deux faits que j'aligne - j'aimerais simplement qu'on réfléchisse à leurs conséquences, qui sont innombrables :
1° c'est la première fois que les cardinaux choisissent un jésuite pour pape. Quand on connaît l'histoire des jésuites, c'est énorme. Quand on connaît, au moins un peu, la spiritualité de saint Ignace de Loyola, le fondateur des jésuites, c'est encore plus grand : une spiritualité fondée sur le discernement, sur une longue maturation pour que les choix soient aussi libres que possible de toute pression intérieure ou extérieure... Ca donne à penser!
2° c'est la première fois que les cardinaux choisissent un sud-américain. Quand on connaît la prévalence de la foi catholique en ces pays, et en même temps la pauvreté endémique, matérielle et morale, qui y sévit, on comprend que le choix n'est pas anodin.
Bon.
Ce que je pense du choix du pape François, donc? Mettez ensemble le 1° et le 2°, vous avez la réponse.
Un homme de discernement, imperméable aux pressions, pour lequel la vérité première du christianisme se trouve auprès des pauvres.
Le reste (et voyez comme il est vaste, ce "reste", alors qu'on voudrait nous faire croire - par exemple en France - que c'est l'essentiel du catholicisme), le reste, donc : secondaire.
Pigé?
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