mardi 28 juillet 2015

Un mois après...

J'ai pris quelques vacances et quelques distances aussi, pendant un mois, avec ce blog, vous l'aurez observé, chers amis lecteurs.
Pourtant, que d'événements!
La Grèce, d'abord : j'y étais au moment du referendum, et encore une semaine plus tard au moment du "désenchantement". Il y a eu tant et tant de commentaires, et en tous sens, que l'on hésite à placer son point de vue. Pourtant, le voici : à mon sens, c'est l'Europe qui est malade, parce qu'elle veut se construire sur des critères uniquement ou d'abord financiers, et que la finance ne peut pas mener le monde, ni même l'économie. La finance est au service des peuples, elle ne saurait devenir leur maîtresse - ou pour le dire en termes bibliques, l'idolâtrie de l'argent est un asservissement épouvantable, ne promet qu'un ersatz de bonheur et enferme les personnes dans la misère morale. C'est ce que nous rappelle le pape à longueur de jours, lors de son voyage exemplaire en Amérique du Sud par exemple ou dans son Encyclique Laudato si'. On ferait peut-être bien non seulement de l'écouter, mais de conformer nos pratiques à ses recommandations, faute de quoi je ne donne pas cher de nos "richesses" supposées.
Les migrants, ensuite, encore et toujours. L'Autriche va construire une espèce de "mur", l'Europe se déshonore par ses lenteurs à programmer un accueil de jour en jour plus nécessaire. Tout ce protectionnisme est non seulement inutile (les migrations aussi puissantes sont plus fortes que tout), mais bas : l'avenir de nos pays est dans l'accueil de l'autre, du moins riche, de celui qui tente de fuir la misère, et certainement pas dans le repli sur soi. C'est le défi premier, économique, politique et surtout éthique, de l'Europe dans les mois à venir.
Nos paroisses, leur vie, aussi : les jeunes partis dans les camps, les enjeux formidables de ces rencontres et la générosité des aînés pour l'animation de tous. Remarquable! Les visites m'ont valu un plongeon avec ma voiture dans un bassin de carrière (non signalé) samedi dernier, avec les conséquences que l'on devine, mais qu'à cela ne tienne : il faut sans cesse rappeler combien ces mouvements sont précieux, qui donnent aux jeunes de chez nous l'occasion d'un vivre-ensemble de première qualité. C'est là qu'ils apprennent les solidarités dont j'ai parlé plus haut... et qui devront les guider pendant toute leur vie.
Doucement, déjà, la rentrée se profile avec  des enjeux toujours nouveaux et pourtant toujours identiques : le premier d'entre eux consiste à approfondir la qualité de nos vies communautaires, de nos mises en commun, de nos "communions" de toutes sortes, en matière sociale, liturgique, intellectuelle. Du pain sur la planche...