samedi 21 novembre 2009

les amis

Que ferions-nous sans les amis et sans les amitiés?
Il y a les amis de longtemps, de toujours : je viens d'appeler deux d'entre eux, des Français, au téléphone. L'un et l'autre me disent : "Viens, tu es chez toi". Et je sais que ce ne sont pas là des formules...
Il y a des amis locaux, tellement présents, tellement discrets, tellement efficaces. Une promenade, un repas partagé, un coup de fil : la vie, quelquefois rude, redevient joyeuse parce qu'on lui oppose ce rire effronté, ce rire de gamin, qui se moque de la mort.
Vive(nt) les amis.

mercredi 18 novembre 2009

De la fatigue pastorale...

Retour encore sur quelques semaines d'expérience pastorale nouvelle... Beaucoup de joie, beaucoup de fatigue.
Beaucoup de joie dans la rencontre des personnes, même des personnes en détresse, car la joie spirituelle n'est pas la jouissance béate, mais la communion. Ce soir encore, l'annonce d'une naissance qui se passe très mal, le bébé va mourir, il y a les perplexités éthiques, l'acharnement thérapeutique à éviter, l'euthanasie à éviter aussi, la souffrance, surtout, à contrer, et la peine infinie des parents déboussolés à gérer... Mais que des personnes à ce point touchées se confient à vous, en pleurant, ce balbutiement immérité, ce partage au-delà des mots, voilà qui donne la joie, oui.
Beaucoup de fatigue, aussi : les habitudes de la bien-pensance, les petits privilèges qu'on veut sauvegarder dans les organigrammes paroissiaux (si dérisoires, après tout), le nombrilisme toujours là (et moi? et moi! hé, moi...), la facilité avec laquelle on sacrifie le bien commun à l'intérêt particulier, le manque de vision à moyen terme, etc., etc.
A chaque jour, son lot.
A chaque jour suffit sa peine, comme dit le proverbe.
A chaque jour sa fleur de joie.