mercredi 28 octobre 2015

Sur les prescriptions alimentaires...

"Libres", vous avez dit "libres"?
On croyait que c'étaient les religions qui prescrivaient des restrictions alimentaires, surtout le judaïsme et l'islam, et un peu moins le christianisme avec son jeûne du carême et son poisson du vendredi.
Que nenni!
Ecoutons les nouvelles : de viande rouge, peu mangeras; de charcuterie, pas du tout; de vin et autres boissons alcoolisées, tu restreindras la consommation et même l'éviteras complètement; de la graisse, surtout animale, comme le beurre, le saindoux, le lard et autres excellentes choses, tu te méfieras comme de la peste; du poisson tu consommeras, en petite quantité, pour éviter les traces de mercure, et si tu vis à Bruxelles, pour éviter les odeurs, seulement la veille des jours où passe le service des poubelles, le sucre tu fuiras qui peut te filer le diabète, et le sel aussi, qui augmenterait ton hypertension artérielle, le pain tu consommeras avec grande modération pour éviter les surpoids et les viennoiseries tu banniras au moins en semaine... Alors peut-être parviendras-tu à apparaître juste devant les juges implacables que sont ta balance, ton médecin et la sécurité sociale.
Je mets au défi n'importe qui de trouver dans la Bible juive, dans la Bible chrétienne ou dans le Coran des interdits aussi restrictifs, aussi péremptoires et aussi sévères. Les "religions" qu'on accuse de tous les maux ne nous ont jamais pareillement contrôlé les assiettes...
J'ajoute, et c'est plus grave, que la nourriture recommandée est réservée aux riches : cinq fruits et légumes par jour, ça n'est pas donné, et en tous les  cas pas donné à tout le monde...
Dictature de la diététique!

mardi 20 octobre 2015

"Avec ou sans Dieu" : vidéo de la conférence

J'ai évoqué déjà la conférence-débat qui nous a réunis, Jacques Sojcher et moi-même, aux Ecuries du Château d'Enghien, le 8 octobre dernier. Pour ceux et celles que cela intéresse, voici la vidéo qui reprend l'intégralité de cet échange :

https://youtu.be/wWgyJZhbbNo

dimanche 18 octobre 2015

Week-end chargé, et riche...

Je n'aime guère l'appellation de "week-end", puisque, dans le comput chrétien des jours, le dimanche est le premier de la semaine - jour de la Résurrection, huitième jour (anticipant déjà le jour sans nuit de l'éternité), ou reprise christique du premier jour entre les jours... Il s'agirait donc plutôt d'un "week-beginning", mais laissons là ces considérations théologiques sur le temps qui passe.
Week-end chargé, en tous les cas  : vendredi soir, j'ai concélébré avec notre évêque la messe durant laquelle une relique du Bienheureux Empereur Charles Ier de la Maison d'Autriche  fut déposée en la Basilique de Tongres-Notre-Dame par l'un de ses petits-fils : du "beau monde" (la Famille princière de Ligne, beaucoup de Habsbourg, les Grands-Ducs héritiers de Luxembourg, les Bourgmestres de Chièvres et d'Ath, etc.) mais surtout un "beau moment" de recueillement autour d'une figure emblématique du XXème siècle européen, celle d'un Empereur d'Autriche - le dernier en date - qui aura tout fait pour éviter la boucherie de la Première Guerre mondiale. Son épouse, l'Impératrice Zita, plus récemment décédée, attend elle aussi d'être mise sur les autels - elle fut en effet une femme remarquable. Le week-end commençait donc sous le regard d'un couple de saints, et qui se sanctifièrent l'un par l'autre - ils ne furent pas les seuls, j'y reviendrai.
Deux funérailles, le samedi matin, à Petit-Enghien et à Silly, de deux dames également et diversement remarquables par leurs qualités humaines, familiales et sociales.
Et, au retour, un appel pour bénir le corps d'un paroissien d'Enghien qui venait de mourir : un homme dont l'épouse encore toute (é)perdue me dit en quelques mots la simplicité de vie, la droiture, la bonté : sainteté moins connue, mieux éclatante encore dans son anonymat.
Dans l'après-midi, je devais bénir le Chapitre de la Confrérie de la Double Enghien, non tant pour promouvoir une bière (si bonne soit-elle) que l'amitié qui lie ceux et celles qui, autour de ce produit local, veulent faire connaître Enghien. Le dîner du soir devait agréablement prolonger cette bénédiction, et je suis toujours heureux de pouvoir participer à ces événements associatifs qui innervent la vie enghiennoise et la dynamisent.
Entretemps, j'avais une nouvelle fois célébré la messe, à 17h30, à Enghien, et accueilli une meute de louveteaux des Scouts d'Europe qui étaient logés à la Ferme des Scouts : ces petits bouts, et leurs chefs, nous édifièrent par le sérieux de leur prière...
Dimanche matin, après avoir petit-déjeuné avec Eloi, le séminariste qui est en stage chez nous, c'était la messe d'abord à Bassilly (avec une belle assemblée d'une soixantaine de personnes), puis à Enghien avec, à l'initiative de deux paroissiens, l'animation musicale assurée par une chorale africaine ("African Joyce"). Et de la joie, il y en eut en effet dans cette église bondée, chantante et dansante... Que du bonheur!
Et l'après-midi : musique de nouveau, mais avec les enfants et leurs familles qui venaient inaugurer au Collège l'année catéchétique. Beaucoup discuté, gravement, avec mon voisin, Samuel - 7 ans - de l'importance de Jésus dans nos vies, et de faire convenablement le signe de la croix pour se souvenir de son amour pour nous. Les enfants savent tout, ce sont eux qui nous catéchisent... Au passage, j'ai goûté avec eux (goûter, un repas d'enfant) et me suis régalé de quelques gâteaux : prix, probablement encore quelques kilos!
A peine rentré, un coup de sonnette à ma porte m'annonçait  qu'une paroissienne, cette fois, venait  de retourner près du Père. J'ai accompagné  son fils qui me prévenait ainsi, son mari que j'ai rejoint très vite et qui était entouré de ses enfants, et j'ai béni le corps délivré de cette vieille dame de 87 ans, désormais jeune à jamais, de la jeunesse de Dieu - ce vieux ménage que je voyais si souvent à la messe de semaine, avec tant d'attentions l'un pour l'autre, quelle tristesse, quel déchirement de le voir séparé, et pourtant, c'est au creux de ces larmes que pointe l'espérance d'être unis "pour toujours" comme ils l'ont souhaité au jour de leurs noces.
Et pour clôturer le dimanche, j'ai rejoint des amis qui fêtaient un anniversaire, et figurez-vous que j'ai même eu l'énergie d'y danser (un peu, et mal : manque de pratique.)
Au retour, j'ai prié les nouveaux saints de l'Eglise : Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de Lisieux que le pape a canonisés ce matin à Rome. Nouveau et magnifique modèle d'une sainteté toute simple, qui en a enfanté une autre, et s'est vécue au quotidien de la conjugalité.
Un week-end, donc, encadré en quelque sorte par le regard bienveillant de saints contemporains, époux et parents, témoins de l'amour de Dieu par la qualité de leur amour. Je prie ces couples de bienheureux de réconforter les ménages âgés que la mort vient de séparer, et de leur murmurer au cœur la force de l'espérance.
Crevé - à mon âge, quand même, ça donne l'impression d'un tourbillon, quelquefois - mais heureux de tant de  rencontres graves, profondes, amicales, joyeuses,  où le sourire du ciel se donne à voir, quelquefois même à travers les larmes de la séparation nécessaire.
"Nous rendons grâce à Dieu!"

dimanche 11 octobre 2015

Confirmations à Blaton

J'ai eu la joie de présider, comme délégué de l'Evêque, les confirmations à Blaton, ce dimanche. Un petit groupe de jeunes d'environ treize ans, dont j'avais lu auparavant les "lettres de motivation". Dans l'une d'elles, j'avais remarqué qu'un jeune "offrait" la célébration de cet après-midi pour "la santé de sa maman"... Pas besoin d'en savoir beaucoup plus. Je l'ai repéré tout de suite, j'ai pu lui parler, et de cette connivence inattendue la célébration a, je crois, pris une densité plus grande.
Que dire à des ados de treize ans? L'Evangile d'aujourd'hui leur racontait, au fond, l'essentiel  : ce jeune homme riche et comblé, mais qui n'a rien s'il ne donne pas tout!
Oh, qu'ils apprennent la vraie richesse, celle du don! C'est le seul bonheur, c'est le bonheur versé sur eux aujourd'hui par l'Esprit Saint et l'Eucharistie.
J'ai admiré la façon dont on les avait préparés, le sérieux de la catéchèse qui les avait entourés, j'ai une nouvelle fois goûté la précieuse amitié de Christian, le doyen de Beloeil, leur doyen.
Tant d'amour, j'en suis assuré, n'est pas répandu en vain... Il portera ses fruits!

vendredi 9 octobre 2015

"Avec ou sans Dieu..."

Belle soirée, hier à Enghien, aux Ecuries du Château.
Belle soirée parce que préparée de concert par la Maison de la Laïcité d'Enghien-Silly et notre Unité Pastorale, ce qui est, je crois, une première.
Belle soirée parce qu'ai pu dialoguer, en public, avec Jacques Sojcher, ami de longue date - déjà cité dans ce blog - dont j'estime au plus haut point la délicatesse, la compétence, et surtout le sens du débat.
Belle soirée parce que le public, nombreux, était réceptif et heureux de l'événement, ce qui me conforte dans l'idée que nous devons multiplier les occasions de rencontre entre nous.
Enghien et Silly possèdent un "potentiel citoyen", si j'ose ainsi dire, absolument remarquable!

dimanche 4 octobre 2015

Ouverture du Synode des évêques

Le Synode des évêques catholiques, consacré à la famille et à son rôle dans la société, a été ouvert à Rome ce matin par le pape François. Il devrait durer trois semaines.
Une mauvaise manière de considérer ses travaux consisterait, me semble-t-il, à s'interroger sur ce qu'il va changer à la "discipline" de l'Eglise catholique en matière matrimoniale, genre : "Les divorcés remariés pourront-ils communier?" etc. Ce serait, comme on dit, voir les choses par le petit bout de la lorgnette...
La question importante est ailleurs : quelle place donner à la conjugalité dans notre société? Et, si j'ose ainsi dire, quels honneurs lui rendre? Qu'en est-il de la sacramentalité dont elle peut, dans la foi - et dans la foi seulement - être porteuse? Quel accueil réserver à toutes les personnes qui vivent des situations non-sacramentelles, jeunes en couples non mariés, personnes homosexuelles civilement mariées ou non, familles divorcées et recomposées, familles monoparentales, etc.? C'est un vrai défi que d'accueillir tout le monde, et à bras ouverts, tout en continuant à proclamer la possible sacramentalité d'un certain type d'union conjugale.
Nous devons prier pour les Pères synodaux. Leur tâche est d'autant moins commode que certains médias n'attendent que des effets d'annonce.
La vérité n'est pas dans les effets d'annonce.
Elle est dans la recherche patiente, commune, priante, de ce que murmure l'Esprit à ceux qu'il a choisis comme pasteurs de son Eglise.