dimanche 29 avril 2012

Si j'étais Français...

... je ne serais pas fier!
La façon dont la droite gaulliste court après les voix de l'extrême-droite a quelque chose qui doit faire trembler la tombe du Général! On ne s'agenouille pas devant le diable (oui, c'est le diable, il ne faut sûrement pas "dé-diaboliser" Mme Le Pen et ses sbires, ou ses correspondants européens). Devant l'extrême-droite, on est sans compromis, sans main tendue, sans complaisance, et on ne dit pas "Ils sont républicains quand même, essayons de les comprendre (en réalité, de les récupérer )", etc.
Si j'entendais le discours suivant, de la part de Mr Sarkozy : "Mes chers compatriotes, vous n'avez peut-être pas aimé ma manière d'être Président, et vous m'avez sanctionné. J'en prends acte et nous verrons bien ce que donne le deuxième tour. Mais sachez-le : que je reste ou que je parte, je vous conjure de ne pas voter pour ceux qui développent des thèses racistes, xénophobes, communautaristes, nationalistes, et de ne jamais vous jeter dans leurs bras. Car ils ne sont et ne seront jamais rien d'autre que des oiseaux de malheur, l'histoire l'a assez montré, et c'est contre eux et leurs pareils que de Gaulle s'est battu, ce de Gaulle dont je veux incarner la postérité." Eh bien, s'il disait cela, et si j'étais Français... je voterais pour lui!
Deux conditions qui ne sont pas remplies et qui me permettent de regarder le match du balcon.

vendredi 27 avril 2012

"Le corps pensant"

Je savoure en ce moment le beau livre que, sous ce titre, Le corps pensant, Christian Belin fait paraître ces jours-ci aux éditions du Seuil, avec en sous-titre : Essai sur la méditation chrétienne (Seuil, 2012, 366pp., 23 euros). Il y est question d'un regard spirituel sur la chair et le corps, dans la lumière chrétienne de la Résurrection. Lorsque l'on est, comme moi, comme beaucoup de prêtres, convié à célébrer souvent des funérailles, ce regard est d'importance, pour ne pas sombrer dans la routine (qui est une forme d'oubli) mais au contraire faire de chacune de ces occurrences le lieu possible d'un approfondissement de la foi. Pour donner le goût - ou, du moins, l'idée - de la pertinence de ce texte, je me permets ici d'en citer un passage :

"A l'intérieur du sépulcre s'enclenche un processus embryonnaire de transformation. Contre toute attente, le Corps plus fort que la chair conserve en lui un germe de vie invulnérable. Le mystère pascal déploie un triptyque où la Passion, la mort et la Résurrection sont corrélatives l'une à l'autre, solidaires et complices. Ce schéma, ce paradigme structurent toute existence chrétienne, ainsi que la nature même de l'exercice spirituel. Au coeur des ténèbres, dans une aurore invisible, se produit le passage du corps psychique au corps penumatique. La mort, depuis la tragédie du Calvaire, devrait être extrêmement familière aux consciences chrétiennes. Si d'autres sagesses ont, elles aussi, apprivoisé la mort - les stoïciens méditaient sur la mort quotidienne (quotidie morior) -, le christianisme y voit l'indice de la béatitude promise. Comme le suggère avec beaucoup d'intensité une formule appartenant à la liturgie des défunts, 'la vie est changée et non pas enlevée (vita mutatur, non tollitur)'. Une porte s'ouvre sur un accroissement de plénitude, sur un renouveau intégral, sur la restauration universelle. Un premier corps disparaît, un second lui succédera." (pp. 156-157)

Tout le propos est exemplaire, et recentre bien l'expérience chrétienne, l'expérience pascale, en son coeur.

jeudi 26 avril 2012

Du travail en perspective

Ce qui est à la fois stimulant et difficile, dans la vie pastorale, c'est qu'on n'a jamais fini.
Mardi dernier, au cours de notre rencontre amicale de l' "Equipe d'Animation Pastorale", nous avons en quelque sorte listé ce qui doit être travaillé encore et encore : le souci des pauvretés, avec une suite concrète à donner à notre réunion  importante du 28 février dernier; le souci des jeunes, avec une invitation sans cesse relancée à nous rendre présents à leurs problématiques, et à les associer à nos propositions de développement spirituel; et le souci de la formation, en améliorant et en augmentant les propositions en ce sens.
Pour ce dernier point, j'ai cru bon de rappeler combien nous sommes encore loin de ce qu'a souhaité le Concile Vatican II en matière d'appropriation active de la Bible par les chrétiens. Malgré des décennies d'efforts, les paroissiens connaissent peu la Bible - n'en possèdent pas toujours une chez eux, d'abord -, ils n'ont guère le goût de la lire, de la fréquenter (comme on dit qu'on "fréquente" amoureusement quelqu'un) et, probablement, ils n'en possèdent pas les "clés" pour y entrer. Pourtant, elle est la source vive, sans cesse à reprendre, de la Révélation, c'est à travers ces textes magnifiques, tellement humains, souvent, à travers ces récits incroyables, ces poèmes, ces propos de sagesse, ces catéchèses, ces mythes, que Dieu continue à nous parler, à nous qui cherchons une parole de Lui pour nous ragaillardir,  nous relever,  nous orienter.
Cercles bibliques - avec nos frères Protestants, bien plus avancés que nous en ce domaine! -, rencontres et autres sollicitations en perspective!
Du pain (du bon pain) sur la planche, encore et encore...

dimanche 22 avril 2012

Ce qui inquiète...

Voilà.
Les Français ont voté.
Premier tout intéressant.
Ce qui inquiète : le score de Mme Le Pen, autour des 20%, semble-t-il, à cette heure.
C'est énorme!
Cela correspond aussi, malheureusement, à la situation de l'extrême-droite un peu partout en Europe (Scandinavie, Pays-Bas, Belgique, Italie, Irlande, Royaume-Uni, etc.) : une peur de l'étranger qui conduit à un repli communautariste, à une stigmatisation d'une population-cible que l'on veut rejeter comme étant le prototype de "ce qui nous empêche d'être heureux".
Fâcheux relents...
Triste France, triste Europe!

mercredi 18 avril 2012

Sur le pouvoir

L'approche des élections présidentielles puis, à leur suite, législatives, chez nos voisins Français, nous donne à méditer sur le pouvoir dans nos états démocratiques.
L'agitation outre-Quiévrain est à son comble : liturgie des meetings, surenchères verbales, etc.
Il y a là quelque chose d'assez étrange pour nos mentalités belges : chez nous, le scrutin proportionnel oblige pratiquement toujours au niveau fédéral et aux niveaux fédérés à des gouvernements de coalition, c'est-à-dire de compromis. Et, dans notre Royaume, le chef de l'Etat n'est pas élu... comme c'est du reste le cas dans toutes les monarchies constitutionnelles de l'Union Européenne - notons en outre que, dans certaines Républiques importantes comme l'Allemagne ou l'Italie, il est élu mais pas au suffrage universel.
Est-ce plus mal?
Je ne le crois pas : la bipolarisation de la vie politique (gauche-droite) favorisée par le scrutin majoritaire contribue à une idéologisation de mauvais aloi. Une politique ne saurait être complètement "de gauche" ou "de droite" sans mise à mal de certaines catégories sociales (mettons, pour aller vite, les indépendants, les chefs d'entreprise, et notamment de PME si on était dans un "tout gauche"; les personnes incapables d'initiative ou que le système de l'entreprise laisse de côté, les fonctionnaires indispensables à la vie d'une société, les personnes qui pour toutes sortes de motifs doivent dépendre de la solidarité publique, si on était dans un "tout droite"). En Belgique, même ceux et celles qui se retrouvent dans des partis "de droite" ou "de gauche" sont en réalité des centristes - évidemment, la chose se complique singulièrement, chez nous, et surtout au Nord du pays, par la dimension communautaire de la vie politique.
Et ce "centrisme" est, je crois, du bon sens... belge!
En outre, il m'a toujours semblé, quelque révérence que j'aie pour le Général de Gaulle, que l'introduction par lui de l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel était... à sa mesure, certes, mais démesurée! Cette démarche personnalise beaucoup trop une fonction qui devrait rester "au-dessus" de la mêlée politique, voire politicienne. Les Français sont étrangement nostalgiques de leur monarchie perdue, et le Président ainsi élu est-il autre chose qu'un monarque républicain? C'est Louis XIV dans les chaussures de Sarkozy... Notez : ils avaient tous les deux la même taille, mais le premier portait des talons hauts et une impressionnante perruque!
C'est que nos voisins ont le goût du verbe, du débat : ils croient à l'homme providentiel (cette fois, c'est plutôt Napoléon qu'il faudrait évoquer), ils pensent qu'une élection peut changer toute la donne (et après tout, pourquoi pas : quand la France est enrhumée, disait je ne sais plus qui, l'Europe entière éternue!); ils donnent l'impression que la vie du monde est suspendue à leur vote et que les enjeux en sont colossaux. C'est plaisant à observer - encore quelques belles passes d'armes à regarder sur le petit écran!

lundi 16 avril 2012

De l'importance de la théologie

Cours, cet après-midi, à Louvain (UCL) sur la pensée et les écrits du Cardinal de Bérulle, le plus important représentant de l' "Ecole Française de Spiritualité" au début du XVIIème siècle, et que l'abbé Henri Brémond a ainsi nommée dans sa monumentale Histoire Littéraire du Sentiment Religieux en France au début du XXème siècle. J'ai essayé de faire pressentir aux étudiants combien Bérulle a été sensible, dès son époque, à ce que la théologie nomme "la kénose" du Christ, dont j'ai déjà parlé dans ce blog, une expression empruntée à la Lettre de Paul aux Philippiens (2, 6-11), où, dans une hymne célèbre, Paul, parlant du Christ, dit qu' "il s'est vidé lui-même" (ekenosen heauton, en grec). La question théologique est de savoir qui est le sujet de l'hymne : le Christ, certes, mais en lui, seulement l'homme Jésus (et alors, certes, on peut dire qu'il fut humble, doux, pacifique, etc., et donc "vide de lui-même")ou Dieu réellement et tout entier présent en Jésus (et alors, les problèmes abondent : comment dire du Dieu impassible, immuable, immortel, etc., qu'il "s'est vidé"?)

Question décisive, mine de rien, de la théologie : certes, Dieu lui-même est engagé dans la "kénose" du Christ. Et dès lors, toutes nos représentations de lui en sont retournées comme un gant : la toute-puissance, il a voulu la montrer seulement à travers sa toute-faiblesse. Son impassibilité, à travers la passion. Et ainsi de suite...

Et cela ne dit pas seulement quelque chose du Dieu tel qu'il se manifeste dans l'histoire de Jésus, mais de Dieu tel qu'il est en lui-même depuis toujours et pour toujours, de toute éternité. Dieu est en lui-même dépossession de lui-même, non pas présentation péremptoire de soi, mais dessaisissement de soi pour l'autre, pour que l'autre soit, et soit autre que lui. C'est ainsi que nous croyons à la Trinité : le Père veut disparaître pour que soit le Fils en face de lui; et semblablement le Fils veut disparaître pour que soit seule, la volonté du Père, et cela dans la parfaite liberté d'amour de l'Esprit.

Au nom d'un tel Dieu, certains comportements - voici la pointe "pratique" de la théologie - sont rigoureusement impensables : tuer l'autre pour imposer son Dieu (et il y a trente-six manières de tuer, toutes plus ou moins cruelles, par la parole, d'abord); s'affirmer soi sans prendre d'abord soin de l'autre; se prétendre l'unique détenteur de la "Vérité", sans aucune considération pour la recherche de l'autre; bref, ce que communément on appelle "intolérance" trouve ici sa radicale et théologique impossibilité.

Bérulle, donc, dans ce "Sermon pour le temps de l'Avent" que j'ai eu le bonheur de travailler cet après-midi avec mes étudiants : "Aussi longtemps que Dieu existera, il en sera de même pour l'anéantissement de sa divinité unie à la nature humaine par un noeud indissociable." (Oeuvres complètes. 1. Conférences et fragments, Cerf, 1995, p. 285). "Aussi longtemps que Dieu existera" : ça fait un bail! Et apprendre de ce Cardinal que notre Dieu a pour caractéristique une "divinité anéantie", cela donne un relief inattendu à ce que l'on pense d'habitude de la divinité de Dieu!

Joies de la théologie, de la lecture de ses textes, qui nous conduisent non seulement à de la spéculation, mais à des comportements espérons-le plus en phase avec notre condition chrétienne, avec la Révélation chrétienne de notre Dieu, celle-là même que nous venons de célébrer à Pâques!

vendredi 13 avril 2012

Le jeune homme nu, à nouveau vêtu

Nous n'avons pas reparlé de ce jeune homme qui, au dire de Marc, "s'enfuit tout nu", ayant lâché le drap qui le couvrait, tandis que l'on arrête Jésus au Jardin d'agonie... Nous l'avons pourtant retrouvé, dans la nuit de Pâques, non plus nu mais vêtu, ce jeune homme assis dans le tombeau vide, qui annonce aux femmes la Bonne Nouvelle de la résurrection et les invite à aller retrouver Pierre et les autres en Galilée. Le grec emploie en effet le même terme (neaniscos) dans les deux cas et, contrairement aux autres évangiles, Marc n'use pas du mot "ange" (angelos) pour désigner le porteur de la Bonne Nouvelle du tombeau vide...
Qui est-il, ce jeune homme, sinon le baptisé de Pâques?
Le baptisé d'abord mis à nu, dépouillé de ce qui le conduit à une destinée simplement mortelle (le drap qui lui est arraché est également, pour rappel, "un linceul" - c'est le même mot en grec). Et, assis, triomphant dans le tombeau du Ressuscité, vivant avec le Vivant, le voici donc vêtu du vêtement blanc du baptême.
En lui, nous voici nous-mêmes, arrachés à tout vieillissement, et à jamais jeunes en effet, jeunes de la jeunesse de Pâques.

dimanche 8 avril 2012

La Vie de Pâques est dans nos coeurs!

Des centaines et des centaines de personnes, hier soir à Enghien, à Silly, ce matin dans les paroisses plus rurales : les chrétiens étaient au rendez-vous de Pâques! La Vie de Pâques est dans nos coeurs!
Hier soir, j'ai pu vivre à Enghien une magnifique veillée, avec des baptêmes de jeunes et d'adultes, et ce matin, une autre magnifique célébration, suivie de deux baptêmes de bébés. Une atmosphère partout familiale, joyeuse et sereine en même temps : nous avons besoin de Pâques, de célébrer Pâques, de célébrer une espérance!
Retour d'un déjeuner familial, un mot, dans ma boîte aux lettres, ce soir, de deux paroissiens : "Nous avons participé hier soir à la Veillée Pascale, assiste à l'Office, aux baptêmes, aux confirmations. Comme jamais nous sommes dans une joie profonde. Manifestement, l'Esprit régnait dans cette assemblée. Nous tenions à vous envoyer ce petit mot pour dire avec vous 'Alleluia'."

Je n'écris pas cela par complaisance : nous ne cherchons pas ici la "réussite" comme on le ferait pour un spectacle. Nous cherchons l'amour, nous cherchons à le dire, un amour fort, redoutable parce que plus fort que la mort, et cet amour, nous le trouvons dans le Christ, dans sa vie, dans le don de sa vie, dans sa Vie victorieuse.

Vous pouvez imaginer combien je suis heureux : je crois que nous allons vers quelque chose de vrai, de grand, qui peut régénérer la vie de chacun, qui est là, en offrande, pour le bonheur de tous.

Nous en sommes des serviteurs avant d'en être des acteurs!

Des serviteurs éblouis et reconnaissants.

Heureuses fêtes de Pâques, mes amis!

lundi 2 avril 2012

Les "Trois leçons des ténèbres" de Couperin

Une chance, mercredi prochain, mercredi-saint, dans notre église Saint-Nicolas d'Enghien : l'interprétation et, si j'ose ainsi dire, la célébration des "Trois leçons des ténèbres" de François Couperin, musicien à la cour de Louis XIV, qui composa et publia ces pièces en 1714 précisément pour le mercredi-saint.
Il s'agit d'une méditation sur le Livre biblique des Lamentations, longtemps attribué au prophète Jérémie, et plus précisément sur son chapître premier, chaque strophe de chaque leçon étant précédée par le chant de la lettre hébraïque qui l'ouvre.
Dans la Bible, ces textes sont une plainte immense du peuple face à l'exil dont il est victime : dispersé à l'étranger, il a tout perdu et n'a plus de repère, "ni prince, ni chef, ni prophète", comme dit par ailleurs un psaume, et on pourrait ajouter : plus de Temple, plus de fête religieuse où nourrir son identité, plus rien à l'horizon comme espérance...
Cette grande expérience du manque de tout est, paradoxalement, le vrai lieu de la foi - la foi du Peuple, la foi juive, la foi chrétienne, la foi de l'Eglise, et notre foi à chacune et chacun de nous. Quand il n'y a plus rien, que reste-t-il? Lorsque tous les repères institutionnels de notre Eglise (pour faire un raccourci), d'ici peu de temps, auront disparu, par désuétude, ou parce qu'on aura voulu qu'ils disparaissent, que restera-t-il comme signes de la foi, comme lieux où appuyer son espérance?
Il n'y aura - il n'y a déjà - que le coeur de l'homme, sa capacité foncière à renoncer à toute velléité de puissance, de prise de pouvoir, sa capacité à céder, à renoncer à l'orgueil, à la vanité de la domination. Enfin "rendu", comme une proie épuisée, il ne lui restera qu'à s'en remettre à l'Amour.
Longtemps, dans la liturgie catholique, on a célébré comme un office à part entière de la semaine-sainte ces "lecons des ténèbres", car ce sont bien des leçons, c'est bien une école, et sans doute la plus fondamentale de la foi. Et on demandait aux meilleurs musiciens de faire chanter ces paroles de désespoir et d'abandon, ces paroles qui viennent du tréfonds du coeur humain.
Couperin y a réussi mieux que quiconque. Il a sans doute composé neuf leçons, et nous n'en possédons que trois, pour clavier (orgue ou clavecin) et sopranes, les trois plus belles pièces de musique que j'aie jamais entendues au monde : toute la détresse de l'homme s'y raconte, en même temps que toute son espérance.
C'est très peu souvent interprété, et encore moins souvent dans une église.
C'est pourquoi je suis si heureux que notre organiste titualire, Michel Vandenbosche, ait accompli le prodigieux effort, dans le cadre du Festival musical d'Enghien, de rassembler deux sopranes magnifiques, Marie de Roy et Elise Gabele, pour interpréter, mercredi soir, mercredi-saint, à 20h30, ces "Trois leçons des ténèbres".
Ce sera, évidemment, un grand moment, dans notre itinéraire spirituel vers Pâques, dans notre itinéraire intérieur vers les sources de notre humanité et vers celles de notre foi, qui se rejoignent en un même cri.