Nous n'avons pas reparlé de ce jeune homme qui, au dire de Marc, "s'enfuit tout nu", ayant lâché le drap qui le couvrait, tandis que l'on arrête Jésus au Jardin d'agonie... Nous l'avons pourtant retrouvé, dans la nuit de Pâques, non plus nu mais vêtu, ce jeune homme assis dans le tombeau vide, qui annonce aux femmes la Bonne Nouvelle de la résurrection et les invite à aller retrouver Pierre et les autres en Galilée. Le grec emploie en effet le même terme (neaniscos) dans les deux cas et, contrairement aux autres évangiles, Marc n'use pas du mot "ange" (angelos) pour désigner le porteur de la Bonne Nouvelle du tombeau vide...
Qui est-il, ce jeune homme, sinon le baptisé de Pâques?
Le baptisé d'abord mis à nu, dépouillé de ce qui le conduit à une destinée simplement mortelle (le drap qui lui est arraché est également, pour rappel, "un linceul" - c'est le même mot en grec). Et, assis, triomphant dans le tombeau du Ressuscité, vivant avec le Vivant, le voici donc vêtu du vêtement blanc du baptême.
En lui, nous voici nous-mêmes, arrachés à tout vieillissement, et à jamais jeunes en effet, jeunes de la jeunesse de Pâques.
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