dimanche 29 avril 2012

Si j'étais Français...

... je ne serais pas fier!
La façon dont la droite gaulliste court après les voix de l'extrême-droite a quelque chose qui doit faire trembler la tombe du Général! On ne s'agenouille pas devant le diable (oui, c'est le diable, il ne faut sûrement pas "dé-diaboliser" Mme Le Pen et ses sbires, ou ses correspondants européens). Devant l'extrême-droite, on est sans compromis, sans main tendue, sans complaisance, et on ne dit pas "Ils sont républicains quand même, essayons de les comprendre (en réalité, de les récupérer )", etc.
Si j'entendais le discours suivant, de la part de Mr Sarkozy : "Mes chers compatriotes, vous n'avez peut-être pas aimé ma manière d'être Président, et vous m'avez sanctionné. J'en prends acte et nous verrons bien ce que donne le deuxième tour. Mais sachez-le : que je reste ou que je parte, je vous conjure de ne pas voter pour ceux qui développent des thèses racistes, xénophobes, communautaristes, nationalistes, et de ne jamais vous jeter dans leurs bras. Car ils ne sont et ne seront jamais rien d'autre que des oiseaux de malheur, l'histoire l'a assez montré, et c'est contre eux et leurs pareils que de Gaulle s'est battu, ce de Gaulle dont je veux incarner la postérité." Eh bien, s'il disait cela, et si j'étais Français... je voterais pour lui!
Deux conditions qui ne sont pas remplies et qui me permettent de regarder le match du balcon.

2 commentaires:

  1. Deux conditions qui ne sont pas remplies et qui me permettent de regarder le match du balcon.

    Il faut aller jusq'au bout du raisonnement...

    Deux conditions qui ne sont pas remplies et donc je voterais Hollande

    Le drame, c'est que ce dernier ne nous fait vraiment pas rêver....

    Michel

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  2. Cher Michel,

    c'est délibérement que je ne vais pas au bout du raisonnement... car "si j'étais Français", je crois que je serais très ennuyé : je n'aurais pas vraiment envie de voter Hollande, ni Sarkozy, ni blanc...
    Cela me confirme dans l'idée, déjà émise sur ce blog, que l'élection d'un chef d'Etat au suffrage universel a quelque chose d'outré : on personnalise beaucoup trop une fonction qui ne doit pas l'être.
    Reste que : ce que j'ai voulu dénoncer et continuerai à dénoncer, c'est la course démagogique après l'extrême-droite. Je crois qu'il y a là quelque chose de très grave, pas seulement en France, mais dans beaucoup de pays européens. Je me demande du reste si la stratégie adoptée par Mr Sarkozy (à savoir : cette course, précisément) sera efficace, et j'ai bien peur pour lui qu'en plus, cela ne marche pas, et que cela ne réussisse qu'à casser la droite "gaulliste". Bon : on verra dimanche.
    En attendant, je bénis le ciel de vivre dans une monarchie, où le chef de l'Etat, loin de ces gesticulations, doit simplement se donner la peine de naître : certes, il règne sans gouverner (mais c'est bien ce qu'on lui demande)et les gouvernements de compromis se font et se défont au gré de majorités parlementaires élues à la proportionnelle, ce qui après tout ne fonctionne pas si mal.
    Les Français et les Belges, de ce point de vue, ont vraiment des cultures politiques très différentes - ce pourquoi sans doute mon malaise serait grand si je devais voter aux présentes élections françaises!

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