Ce soir, nouvelles images terribles, déprimantes, d'inondations importantes à Dinant. On a l'impression que le cauchemar recommence...
Il va falloir changer beaucoup de choses.
Mais prenons bien conscience de ce qui ne va pas changer, parce que cela ne dépend pas de nous, ou pas uniquement de nous. Le climat change - ce sont, semble-t-il, des cycles qui se succèdent et sans aucun doute l'activité humaine y a une part, comme nous le répètent scientifiques et climatologues versés dans la question. Nous pouvons donc changer quelque chose - éviter de bâtir dans des zones inondables, par exemple, chez nous et surtout dans d'autres continents, comme l'Asie du Sud-Est ou la Floride. Réduire drastiquement nos émissions polluantes dont on sait qu'elles contribuent au dérèglement climatique. Cela, on peut et on doit le faire, mais on doit aussi savoir et dire que cela ne résoudra pas tout, car tout n'est pas au pouvoir de l'être humain - des catastrophes continueront, comme celle qu'on vient de connaître chez nous où nous pensions de façon un peu béate qu'elles étaient réservées aux "autres" (ailleurs, bien loin... eh bien, non.) La question devient donc : comment, au milieu de ce qu'on ne peut changer, ou du moins, pas totalement changer, se comporter comme des êtres humains raisonnables, respectueux les uns des autres et soucieux , non de sauver la peau des plus aisés, mais de secourir les plus faibles?
Même question pour la pandémie virale dont nous ne sommes pas quittes. Certes, nos ripostes sont pour une part efficaces (en particulier, les vaccins), mais le virus - celui-là et d'autres, à sa suite, dont pas mal de virus émergents liés précisément aux changements climatiques), le virus, oui, va continuer à se répliquer - c'est son devoir, en quelque sorte, il veut vivre et trouver pour cela des réceptacles susceptibles de le faire proliférer - le corps humain étant l'un de ces réceptacles. La question est la même que précédemment : comment allons nous vivre avec cette pandémie et d'autres qui vont nécessairement suivre, vivre donc en hommes raisonnables, respectueux les uns des autres et soucieux, non de sauver sa peau, non de sauver la peau des plus aisés, mais de secourir les plus faibles?
Même question pour les migrations, les clandestins, les sans -papiers qui déferlent dans les centres de nos villes européennes supposées être des eldorados - et qui sont des miroirs aux alouettes, des eldorados trompeurs. On n'empêchera pas ces migrations, on ne renverra pas ces gens chez eux (et d'ailleurs, c'est où, chez eux? La terre est à tout le monde...) Regardons ce qui les fait fuir : la misère, l'impossibilité même de vivre, les guerres, les famines et tout le reste de la détresse du monde. Non, ici encore, la question n'est pas de changer ce qui ne peut l'être, mais elle devient : comment, au milieu de ce qu'on ne peut changer, ou du moins, pas totalement changer, se comporter comme des êtres humains raisonnables, respectueux les uns des autres et soucieux, non de sauver la peau des plus aisés, mais de secourir les plus faibles?
A chacun, au seuil de ce dimanche, de méditer là-dessus...