jeudi 16 mai 2013

Faire cours

J'ai, pour cette année académique, terminé ce jeudi mes cours à Louvain-La-Neuve. Chaque année, depuis que je suis doyen d'Enghien, je me repose la même question : cela ne devient-il pas trop lourd? Les cours, à moins d'être répétitifs, cela se prépare, du point de vue du contenu et aussi de l'exposition, l'enseignant est là, me semble-t-il, pour susciter l'intérêt qui est le sien et le partager. Je dois avouer que j'ai toujours aimé "ça" : le contact avec un auditoire, intriguer des étudiants, les provoquer, les conduire à chercher eux-mêmes, bref j'ai toujours pensé que j'étais "fait pour ça".
Mais "curé", j'aime aussi. Et tout ce cumul devient de plus en plus lourd. Et comme je le répète régulièrement à mes nièces qui se fichent de moi quand je le leur dis, "je vieillis" - je leur dis même, pour reprendre avec elles le langage du XIXème siècle qui, je le sais, les fait sourire, quand elles me demandent au téléphone comment je vais : "Je baisse!" (Attention, âmes sensibles, j'y mets bien deux "s" dans la prononciation.)
J'étais songeur dans ces tergiversations, quand mes étudiants, aujourd'hui, m'ont fait le beau cadeau de "l'applaudissement debout", et longuement. Et j'avoue que j'en ai été ému.
Alors, sans doute, on continue, hein!

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