On n'aime pas l'Eglise. Je ne parle pas de Rome, du pape, du conclave à venir, des préceptes moraux du Magistère.
Je parle de l'Eglise, ici, chez nous, dans nos paroisses.
On n'aime pas l'Eglise, on n'aime pas la communion, la mise en commun, on la redoute. On la fuit.
Je comprends.
Ce matin, à quelqu'un de généreux, mais qui entend créer son affaire tout seul, hors la communion paroissiale, j'ai souhaité bon vent - et répété qu'alors il ne devait pas compter sur les deniers de la paroisse, évidemment, ou sur les dons qu'on a faits à la paroisse pour le même objet que le sien.
"Je veux rêver", dit-il. Je comprends, j'estime et respecte ce rêve.
Mais hors la communion, comment le rêve se mettra-t-il en place, sauf à devenir le pré gardé d'un "privé" ou de quelques privés?
On n'aime pas l'Eglise.
L'Eglise, ce n'est pas d'abord Rome ou le pape : ces discours-là sont des prétextes à ne pas voir nos manques de communion réelle, immédiate.
Moi je suis le gardien d'une Eglise locale. Le gardien de sa communion. Le gardien de ses finances, aussi. Le gardien d'une responsabilité partagée avec tous. Des discours, aussi généreux soient-ils, qui exaltent les initiatives personnelles ou sectorielles sans le souci du bien commun (concrètement, cela passe maintenant par - au moins - une proposition à l'Equipe d'Animation Pastorale), je me dois de leur faire une mise en garde.
Respectueuse. Polie.
Et ferme.
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