Ne cherchez pas, ne cherchez surtout pas dans vos encyclopédies ou sur Wikipedia : le pape Clément XV n'a jamais existé que dans l'imagination de l'excellent romancier Philippe Le Guillou, qui lui consacre son dernier livre Le Pont des Anges (Gallimard, 2012). Nous serions donc vers 2050, l'Eglise romaine - et la ville même de Rome - auraient été secouées par l'exaspération de tous les conflits et de toutes les tensions dont ce blog se fait de temps en temps l'écho (conservateurs/progressistes - chrétiens intégristes/musulmans intégristes - continent europén vieux, usé, malade de sa richesse/continents neufs comme l'Afrique ou l'Amérique du Sud malades de leur pauvreté - etc.), avec attentats sanglants et destructions terribles à la clé. Après un conclave difficile, sous le regard d'un metteur en scène moribond et d'un peintre caravagesque, tous deux plutôt agnostiques, sinon athées, un obscur cardinal irlandais, ancien moine, est élu - faute de mieux.
Peu à peu, observé, courtisé, décrié, cet homme placé là va imposer des changements décisifs à partir de son style priant et du don complet de lui-même à sa mission, de la façon dont il habite la liturgie et les réalités majeures de la foi chrétienne.
C'est une merveilleuse leçon de vie d'Eglise, à tous points de vue : sur le pouvoir, son exercice et ses contradictions, sur les tentations d'y échapper, sur les rapports de l'Eglise universelle aux Eglises particulières, sur l'état du monde et ses conflits, sur les liens indispensables entre la foi et la création artistique...
Et puis, si cela vous intéresse, allez donc y voir vous-mêmes!
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