Je rentre d'une réunion qui regroupait, à Namur, les formateurs et responsables des stages paroissiaux des séminaristes regroupés dans le Séminaire interdiocésain de cette ville (diocèses de Bruxelles, Namur, Liège et Tournai). Je dois d'abord dire que je suis reconnaissant envers les formateurs de ce Séminaire pour leur sérieux, dans l'accueil des candidats, les propositions de leur cursus et de leur vie spirituelle, la façon dont on les invite à se confronter aux réalités contemporaines, et en particulier aux fragilités (entre autres, économiques) de nos cités. Il y a là beaucoup de dévouement et d'investissement, et tout cela ne pourra que porter du fruit.
Nous accueillons pour notre part Simon, qui vit là en semaine, et passera de plus en plus de temps, durant les deux années qui viennent, ici, dans notre doyenné. C'est une joie, pour nous tous, de pouvoir l'encourager et lui montrer sans fard les réalités, les bonheurs et les difficultés de la vie dite "pastorale", dans une communauté chrétienne donnée, la nôtre, avec ses dynamismes et ses faiblesses.
A Namur, il sont un peu moins de cinquante, pour sept années d'étude et quatre diocèses...
Faites le compte - même si le nombre n'est pas l'aspect le plus important.
D'ici peu de temps, nos paroisses devront vivre avec encore moins de prêtres à leur service, ce qui nous conduit non pas à envisager l'avenir dans le régime des vases communicants (tout ce que le prêtre ne pourra plus faire serait donc fait par des laïcs... moyennant quoi le prêtre deviendrait un distributeur automatique de sacrements, courant de messe en messe pour imposer les mains au moment de la consécration, singulière réduction de son rôle), mais à bien revoir dans nos communautés le rôle du prêtre et sa mission sacramentelle spécifique. Je la rappelle, cette mission, dans les trois mots traditionnels qui la définissent : enseigner, sanctifier et gouverner le peuple de Dieu. Tenir, donc, un rôle particulier de présidence dans la formation des chrétiens, dans les célébrations du peuple assemblé, dans la gestion, matérielle, organisationnelle ou financière, des paroisses et des communautés. "Un rôle particulier de présidence", cela ne signifie pas tout le rôle, toute la place, au contraire : il est souvent, le prêtre, responsable de rappeler la responsabilité de tous, si j'ose cette formule paradoxale.
Moins de prêtres, cela signifie donc : une responsabilité mieux perçue, mieux répartie, mieux présidée.
Quel programme!
Mais c'est, comme on dit en français contemporain, un beau "challenge"...
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