mercredi 10 octobre 2012

On nous ment (encore)

L'étude et la publication du Pr. Séralini, dont j'ai parlé sur ce blog, ont suscité la réaction rassurante de la plus haute instance de sécurité alimentaire en Europe, l'Efsa (European Food Savety Authority) : en deux mots, disent ces braves gens, les allégations du chercheur de Montpellier sont insuffisamment étayées, tout va bien, dormez en paix, circulez, 'y a rien à voir! On hésite à attribuer à l'Efsa un brevet d'impartialité, lorsque l'on sait les enjeux financiers de l'affaire.
J'apporte cette pièce à la méditation des uns et des autres : la réaction, publiée dans "Le Nouvel Observateur" de cette semaine  (du 4 au 10 octobre 2012, donc, et p. 38) du Pr. Robert Bellé, de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, Unité de recherches UMR 7150 CNRS), qui écrit : "Auteur de sept publications scientifiques sur la toxicité du Roundup, j'ai pris connaissance avec une particulière attention de la publciation de Gilles-Eric Séralini, dont les résultats sont très importants sur le plan scientifique et sur le plan sociétal. La publication de l'équipe de Gilles-Eric Séralini est faite dans un journal très côté en toxicologie, "Food and Chemical Toxicology" et a été analysée et expertisée par les "arbitres" du journal. Le premier point concerne les effets du Roundup donné aux rats avec ou sans le maïs OGM. La publication montre que le Roundup augmente l'incidence et la précocité de l'apparition des tumeurs.(...)"
Etc.
Même dans le monde scientifique, lorsque des investissements importants sont en jeu, l'objectivité est très difficile. Le naïf que je suis s'interroge : le principe de précaution ne devrait-il pas être immédiatement appliqué, comme on le fait pour des médicaments suspects?

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