Aujourd'hui 24 août, l'Eglise catholique célèbre une fête d'Apôtre : celle de saint Barthélemy, que la Tradition assimile au Nathanaël de l'Evangile de Jean, amené par Philippe à Jésus (Jn 1, 45). C'est toujours une joie de fêter un Apôtre, l'un des premiers compagnons de Jésus, l'un de ceux sur lesquels repose notre foi précisément pour cela nommée "apostolique".
Dans le cas d'espèce, toutefois, cette fête est tempérée par un souvenir historique peu glorieux : le 24 août 1572, à Paris, à l'instigation de la Reine-Mère Catherine de Médicis et de son fils le Roi Charles IX, les protestants de la ville, venus nombreux assister au mariage de la soeur du Roi Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre (le futur Henri IV), furent pourchassés et massacrés sans pitié. Les ordres royaux, de ce que l'on sait aujourd'hui, avaient sans doute été plus modérés : mais le sang appelant le sang, ce fut une boucherie.
Et le pape de l'époque, Grégoire XIII, fit chanter un Te Deum à Rome...
Pas de quoi être fiers aujourd'hui.
Voilà comment on a pu se comporter entre chrétiens, uniquement pour des raisons de pouvoir.
Se souvenir de cela. Ne jamais renoncer aux efforts oecuméniques qui firent de tels progrès au XXème siècle, furent avalisés par le Concile Vatican II, et semblent aujourd'hui bien en panne.
Certains catholiques sont même tellement crispés sur la défense de leur identité qu'ils se méfient a priori des autres chrétiens...
Dans ce domaine-là aussi, que de progrès sont nécessaires!
Saint Barthélemy est, pour cela, un excellent intercesseur...
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