mercredi 27 janvier 2010
Saint Bernard à l'appui...
Je lis aujourd'hui dans le Commentaire du Cantique des Cantiques de saint Bernard la formulation très exacte de ce que j'essaie d'exprimer dans ce blog depuis quelques jours, sur l'oraison comme prise de conscience sans cesse renouvelée d'une "fragilité habitée" : "Où donc notre fragilité peut-elle trouver repos et sécurité, sinon dans les plaies du Sauveur? Je m'y sens d'autant plus protégé que son salut est plus puissant. L'univers chancelle, le corps pèse de tout son poids, le diable tend ses pièges : je ne tombe pas, car je suis campé sur un roc solide. J'ai commis quelque grave péché : ma conscience se trouble, mais elle ne perd pas courage, puisque je me souviens des plaies du Seigneur, qui a été transpercé à cause de mes fautes. Rien n'est à ce point voué à la mort que la mort du Christ ne puisse le libérer." (Ct 61, 3-5) Tout est dit, avec le génie de l'expression que l'on envie toujours à Bernard de Clairvaux : "Rien n'est à ce point voué à la mort (et Dieu sait que, quelquefois, on est sans issue, sans secours, sans lumière, sans appui) que la mort du Christ ne puisse le libérer." La formule est magnifique, qui dit le coeur de l'espérance chrétienne et introduit dans le secret de l'oraison.
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