On grandit avec les gens. Lorsque Godfried Danneels devint évêque d'Anvers, j'avais 19 ans... Lorsqu'il devint archevêque de Bruxelles, j'en avais 22, et j'allais entamer ma formation au séminaire de théologie de Tournai.
Il fut un père, à la belge. Silencieux (j'ai concélébré avec lui, quelquefois : à la sacristie, pas un mot! J'aimais ce silence, la vraie force.)
Il fut un homme de compromis, mot galvaudé trop souvent par les "purs et durs" du catholicisme intransigeant - s'il avait été un "pur et dur", la foi chrétienne, catholique en particulier, n'existerait plus du tout, du moins dans sa forme institutionnelle, en notre beau Royaume.
Il fut un sage, un homme pénétré de douceur évangélique.
Il fut un homme de la beauté, de la création artistique, dans un monde de brutes. "La beauté sauvera le monde" (Dostoïevsky).
Il fut un homme d'amour évangélique et "l'amour seul est digne de foi" (Cardinal Hans Urs von Balthasar).
Il fut... et il reste tout cela, lui qui va maintenant continuer à oeuvrer dans la prière pour le Royaume dont il fut le Primat.
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