Le pouvoir et son exercice sont largement des sujets tabous, surtout dans l'Eglise. En particulier est-il de bon ton de croire qu'un prêtre doit échapper à ce genre de salissure... Pourtant, le pouvoir et son exercice sont nécessaires. Si on ne l'assume pas lorsque la tâche vous en a été confiée, on fait le lit de prises de pouvoir anarchiques, non régulées, durables, le lit de petits chefs qui s'installent d'autant plus facilement que rien ni personne ne songe à les contrer. Le contraire d'un pouvoir qui ne s'exerce pas, ce n'est pas l'anarchie - hélas! - c'est la dictature.
Un curé, doyen, doyen principal, cela exerce le pouvoir. Certes, je consulte, je demande des avis, certaines décisions, je ne les prends qu'à l'unanimité de ces avis (avec l'EAP), mais finalement, un moment donné, il faut - et alors on est seul - trancher et dire "Oui" ou "Non", ou encore "ça suffit!". On se met alors des gens à dos : ceux qui savent tout mieux que vous, dans les domaines aussi divers que la finance, le droit des fabriques, la liturgie, la pastorale, la prière, le soin des pauvres et des malades, la théologie, la vie de l'Eglise, le souci des jeunes, la catéchèse, etc.
Et les petits chefs détrônés quelquefois sont cruels, rancuniers, assassins... Ils ne vous pardonnent pas d'avoir, comme Dieu fait dans la Genèse, dit aux eaux qui débordent : "Vous irez jusqu'ici, et pas plus loin!"
Je les comprends : l'exercice du pouvoir - aussi petit soit-il, après tout, ce n'est jamais que le pouvoir d'un curé, hein -, frustre toujours ceux qui ne l'ont pas.
Puissent-ils savoir qu'il fait quelquefois mal aussi à ceux qui l'assument, parce que c'est leur devoir, un devoir de solitude et de méditation.
Je plaide pour une société où, revenus du "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", chacun(e) exerce dans tous les domaines de la vie (famille, travail, école, politique, vie ecclésiale) toutes ses responsabilités, aussi dérangeant cela soit-il pour lui-même (elle-même) et pour les autres. C'est ainsi qu'on avance, pas autrement.
Pauvre monsieur Lobet, êtes vous certain d'avoir repris tout vos titres ? Vous avez oublié de publier que vous êtes aussi le guide spirituel de la Reine Fabiola.
RépondreSupprimerPauvre monsieur Lobet, le Pâpe n'en fait pas autant. Vous écrivez :
"Un curé, doyen, doyen principal, cela exerce le pouvoir" quel pouvoir ? vous êtes au service de Dieu qui lui n'exerce aucun pouvoir, chaque humain a son libre arbittre, mais vous êtes tellement orgueilleux que rien ne vous arrêtera dans votre course folle au pouvoir.
Si vous me connaissiez un peu, vous sauriez que je n'ai aucun goût pour le pouvoir, et qu'il m'est une charge. Le problème que j'ai soulevé sur mon blog concernait l'exercice nécessaire des responsabilités qu'on vous confie et qu'il faut assumer. Quant à dire que Dieu n'exerce pas le pouvoir, je vous laisse cette théologie pour le moins problématique; quant à dire que le pape non plus ne l'exerce pas, je vous laisse cette appréciation également problématique (et à ma connaissance parfaitement fausse : il l'exerce de façon très sûre). Et quant à dire que je suis orgueilleux, c'est bien possible. Je ne sais pas qui vous êtes (l'anonymat est toujours courageux), mais la virulence de votre réaction me donne à penser que vous seriez bien l'un de ces petits chefs détrônés dont je parle dans le blog. Et que probablement j'ai blessé, précisément parce que je devais faire mon travail...
RépondreSupprimerJe suis du même avis que Benoît Lobet ! Si vous le connaissiez un peu mieux, vous sauriez que c'est quelqu'un qui n'a aucunement le goût ni l'envie de "pouvoir". Il reste simple , naturel, et à l'écoute de toute personne et à tout moment. Il demande d'abord l'avis des autres. Vous parlez d'orgueil, connaissez-vous vraiment sa signification ! L'orgueil "Superbia" en latin, est une opinion très avantageuse, le plus souvent exagérée, qu'on a de sa valeur personnelle aux dépens de la considération due à autrui, à la différence de la fierté qui n'a nul besoin de se mesurer à l'autre ni de le rabaisser. Manque ou absence d'humilité.
RépondreSupprimerDans la religion catholique, il désigne un péché capital, celui qui donne le sentiment d'être plus important et plus méritant que les autres, de ne rien devoir à personne, ce qui se traduit par un mépris pour les autres et le reste de la création et un rejet de la révélation et de la miséricorde divines. Je pense qu'en toute sincérité, vous devez admettre que tout cela ne correspond vraiment pas à notre Doyen. Il est temps peut-être de penser à vous remettre vous même en question. Sans rancune.......Bardunov -Geets Marie Brigitte.