Hier, c'était Carnaval, on avançait masqué, on jouait à n'être pas reconnu, à inverser les rôles sociaux : métaphore bouillonnante de ce qu'est d'habitude le théâtre du monde, où chacun tient son rôle, son personnage.
Aujourd'hui, bas les masques! Insistance de Jésus dans la page de l'Evangile de Matthieu lue pour la célébration des cendres : faire l'aumône, prier, jeûner, oui, certes, voilà des attitudes qui rajeunissent notre humanité, mais tout cela "dans le secret", "dans la maison intérieure sur laquelle on a fermé la porte", "là où seulement le Père voit" ce que l'on fait, ce que l'on est.
Le Carême, voie d'intériorité, et donc, d'authenticité, quête de la vérité de soi - en ce sens, oui, dépouillement, dépouillement des faux-semblants, des déguisements accumulés. Dévoilement, devant Dieu, de tout notre être, pour apercevoir enfin un bout de son identité.
Oui, bas les masques!
Et bon Carême à chacun...
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