Jean Ferrat est mort. Oh, beaucoup de choses nous opposaient : il était communiste, et moi non; anticlérical et moi pas encore; athée, moi non; etc.
Mais il a chanté Aragon, et c'est mon premier vrai souvenir de poésie. J'avais 16 ans, j'écoutais sa mise en musique des textes du poète, et j'admirais cet art de ne pas dire les choses comme elles sont, pour les dire mieux. C'est grâce à lui que j'ai acheté ensuite les oeuvres d'Aragon, et que j'ai appris par coeur certaines d'entre elles, parce qu'il avait su mettre au jour, sans en faire trop, la musique dont leurs mots étaient porteurs.
"De la musique, avant toute chose!" Du talent, sans aucun doute, et gentil avec ça, combinant sans arrogance ses convictions et sa douceur.
Salut, l'artiste! Et chapeau bas!
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