Je rentre de la première conférence de Carême proposée au doyenné d'Enghien, cette année, sur le thème important de la "transmission de la foi" et de ses difficultés. J'ai assuré ce premier point de vue, parlant des configurations nouvelles de la société nord-européenne, de la place du religieux en son sein, et surtout des chances que ce positionnement offre à la théologie et à la catéchèse de retrouver le coeur de la foi, le kérygme, la "proclamation fondatrice". Au coeur de ce coeur, la kénose, l'abaissement volontaire de Dieu dans la geste du Christ, qui nous interdit de rêver à une "chrétienté" vaguement médiévale où le religieux serait directement mêlé au pouvoir - pauvre dérive de notre foi, hélas récurrente dans quelques nostalgies contemporaines. Je suis surpris et ému de l'auditoire et de l'audience : plus de 150 personnes, sans doute près de 200, qui viennent ainsi un mardi, et qui se disent ensuite heureuses d'évoquer les enjeux de l'évangélisation aujourd'hui. Sans langue de bois. Sans formule toute faite. Sans idéologie. Sans simplisme. Les questions, pertinentes, renvoyaient à d'autres aspects qu'il faudra aussi, un jour, développer... C'est magnifique, de savoir qu'il y a du pain sur la planche...
La semaine prochaine, c'est mon confrère de Louvain, le professeur Henri Derroitte, qui viendra parler de "la transmission de la foi en famille". Lui-même est père de famille, excellent pédagogue : je suis certain qu'il mettra sa science (qui est grande) à la portée de cette belle assemblée, pour que continue sur ce plan là aussi notre aventure du Carême.
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