J'étais à Louvain-La-Neuve cet après-midi, et je faisais passer des examens à des étudiants de la Faculté de Théologie. L'un surtout m'a frappé, un Africain, Nigérian : il a devant moi commenté avec une élégance, une intelligence, une souplesse d'esprit et de coeur, des textes de saint Bernard de Clairvaux (XIIème siècle, tout de même...), une Homélie sur l'Avent et autres propos spirituels du grand cistercien. Je voyais ce bonhomme né dans une autre culture, dans un autre continent, développer une saisie spirituelle que beaucoup de jeunes gens de son âge et de chez nous n'ont guère. Et je me disais (en lui mettant une cote excellente, qu'il se rassure, car il était stressé) que la foi chrétienne n'est décidément pas une question de gènes, de culture, etc., comme d'aucuns, trop souvent, voudraient l'y réduire. Elle est, en son coeur et en son sein, "catholique", c'est-à-dire promise à une universalité qui transcende et en même temps respecte les diversités de provenance, de naissance, d'habitudes.
A la messe, ce soir, à Enghien, pour une dame décédée il y a un an environ, joie de commenter aussi ces premiers versets de Lc 5 : l'appel de Simon et des autres, au gré d'une pêche miraculeuse qui indique leur mission. Comme c'est notre histoire, celle de ces premiers-là, toujours dans la surprise, toujours dans le bouleversement. Comme la vie est "passionnante", avec le Christ, puisque Dieu même ne cesse d'y jouer avec nous à cache-cache...
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