samedi 18 septembre 2010

Un an après

C'est le 20 septembre 2009 que j'ai été "installé" (comme on dit) curé-doyen d'Enghien, soit il y a pratiquement une année.
L'occasion de dresser un premier bilan.
L'impression dominante est celle d'une grande joie : joie de découvrir un peuple varié, sensible, présent, attentif, réactif, vivant, soucieux de participer, de vivre du Christ, de faire communauté, de s'engager, de célébrer, de prier, de se soucier du monde, des pauvres, de la vie, quoi.
Bonheur de l'accompagner, ce peuple, et de voir sa richesse, de recevoir des confidences, c'est-à-dire d'être "reçu", soi-même, quelquefois, à l'intérieur, au coeur du coeur, au plus intime, à l'indicible, à l'invisible. Quel privilège, quel trésor, de souffrance et de réjouissance!
Je songe aux apartés, certes, mais aussi aux funérailles (plusieurs centaines), aux mariages, aux baptêmes, aux situations familiales diverses, aux célébrations de tout cela et, à travers tout cela, aux célébrations de la vie, de la Vie, "de la vie des hommes et des lumières de la foi", pour reprendre le titre d'un ouvrage auquel j'ai jadis collaboré.
Je songe à tout ce qui reste à faire : les conseils de participation, la fin du "chacun pour soi", le souci du bien commun, la catéchèse, la liturgie, la priorité accordée aux pauvres de chez nous (économiques, mais pas seulement, il y a des pauvretés de toutes sortes) et du monde, le partage des biens, la formation... Des chantiers, des chantiers, encore des chantiers!
Je songe aux déçus, aussi : des gens (heureusement peu nombreux, mais enfin ils sont là) que j'ai sans doute trop bousculés, ou trop vite, et qui se sont repliés ou qui sont devenus blessants, peut-être parce que j'ai touché en eux des blessures très loin enfouies (on n'est blessant que parce que l'on est blessé).
Au total, je rends grâce et dis vraiment mon remerciement à tous ceux qui m'accueillent, m'ont accueilli et, je le sais, le feront encore. A vrai dire, non pas moi mais celui à la suite duquel nous marchons tous : le Christ, qui nous entraîne avec lui vers la liberté, vers la Vie.
Alors nous repartons pour de nouvelles aventures!
Nous sommes toujours des balbutiants, des débutants.
Tant mieux.

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