Il y a un bonheur des vacances.
Et il y a aussi un vrai bonheur de la rentrée.
Un bonheur de feuilles d'automne et de cartables remis à neuf.
Un bonheur d'enfant qui retrouve des bancs d'école.
Un bonheur de la vie.
Tout le monde rentre : le monde politique (il doit s'y faire, ça n'a pas l'air simple de se remettre sérieusement au boulot!), ecclésial (il y a des plaies à soigner), paroissial (chez nous, en tous les cas, des chantiers en vue), ...
Et je songe à ceux qui ne rentrent pas : les retraités, qui, s'ils sont grands-parents, rentrent par petits-enfants interposés.
Les isolés.
Les malades.
Les personnes âgées, chez elles ou dans les hospices.
Donner à tous, à chacun, la joie du recommencement : tâche de septembre, tâche de grand-parent, de visiteur de malade, tâche de prêtre.
Tâche de prof aussi, ne pas l'oublier. C'est un métier qu'on abandonne après quelques années, de plus en plus, hélas. Une rentrée, c'est pour eux un nouveaux combat dont l'issue est incertaine. Vais-je être adopté ? Auront-ils confiance en moi ? Trouverai-je encore une fois de quoi nourrir une génération qui, de plus en plus, m'est étrangère : et aurai-je la souplesse nécessaire pour m'y adapter ?
RépondreSupprimerJ'imagine qu'un prêtre changeant de paroisse, face à d'autres coutumes, connaît aussi ce frémissement. Au coeur de la joie bernanosienne.
Respectueusement.