Préparant l'homélie des messes de ce 21ème dimanche, durant lequel on lit un passage de l'évangile de Luc (Lc 13, 22-30), je trouve ce commentaire de Dom André Louf (qui vient de nous quitter en juillet), le grand Abbé cistercien. Il s'attache à la finale du passage ("Il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers") : "Il n'y a pas de doute possible, écrit-il : la place où attendre Jésus pour être rencontré par Lui, c'est la dernière place. Comme toutes les autres portes sont fermées, sauf la porte étroite, toutes les autres places sont illusoires, sauf la dernière, celle qui est sans éclat et sans apparence. Ce ne sera pas l'une des moindres surprises lors de la révélation du Royaume de Jésus, que de voir tous nos rangs et nos hiérarchies terrestres retournés de fond en comble, pour que ne subsiste devant la gloire de Dieu que ce qui est faible et fou aux yeux du monde, ce qui est sans naissance, ce que l'on méprise, ce qui n'est pas, pour réduire à rien ce qui est (1Co 1, 21à 28). Cette dernière place qui se renverse en première, ce fut la place de Jésus et son aventure parmi nous sur la terre." (A. LOUF, Seul l'amour suffirait, DDB, 1982, pp. 170-171)
On ne saurait mieux dire le paradoxe et la nouveauté du christianisme, et l'incroyable retournement qu'il attend...
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