Bon, ceci est une blague.
C'est Monsieur Di Rupo qui meurt (déjà, ça, c'est une blague, il est increvable) et qui, comme disent toutes les blagues qui parient beaucoup sur une "eschatologie" de bande dessinée (allez voir au dictionnaire si vous ne savez pas ce que c'est), arrive devant saint Pierre. Saint Pierre qui lui dit : "Pour les responsables politiques, nous avons un régime spécial. Un choix après test : ils font un jour en Enfer, un jour au Paradis, puis ils choisissent. C'est honnête, non?" Di Rupo, méfiant, préférerait le paradis - auquel il ne croyait pas - tout de suite. Mais saint Pierre est intransigeant et lui intime l'ordre, puisqu'il faut bien commencer, d'aller d'abord passer une journée en Enfer. A l'arrivée, notre "Premier" est stupéfait : plage de sable fin, copains retrouvés ("Bonjour, Président", lui dit l'un d'eux hilare et un verre de vin à la main... Vous l'avez reconnu?), green de golf à proximité, serveuses (et serveurs) sexy. Le soir, dîner de gala présidé par le Diable en personne : meilleurs champagnes, meilleures vodkas sur le caviar, meilleurs plats, meilleures distractions, formidable soirée! Mais voilà minuit arrivé et, comme Cendrillon, notre défunt Di Rupo regagne saint Pierre qui lui ouvre la porte du Paradis pour une autre journée de test. L'ambiance est bien différente. Sympathique, certes, mais différente : les Jésus, Bouddha, bienheureux de toutes sortes et de toutes religions, du reste, y dissertent gravement, autour d'un verre d'eau, de la misère du monde, de ses injustices, des solutions qu'il faut y promouvoir. Ils sont joyeux, certes, et accueillants, mais enfin, ce n'est pas la fête de l'autre nuit : au dîner, fort simple, excellent sans doute mais sans rien d'extraordinaire, on continue à parler "paix dans le monde" plus que "magazines people" ou "people des magazines". A la fin de la soirée, saint Pierre - toujours lui - pose la question de confiance : "Et alors, cher ami? Votre choix?" "Sauf votre respect, dit le cher Premier, je me suis beaucoup plus amusé en Enfer."
Et c'est reparti : notre bon Elio y retourne. Sauf qu'à l'ouverture des portes, il ne voit plus qu'une plaine désolée, genre autoroutes wallonnes, remplie de nids de poules, sous un climat détestable (pluie et vent continus), et pas grand-chose de festif à bouffer à l'horizon. Le Diable, bon Diable, s'approche et lui souhaite la bienvenue. "Mais, rétorque notre pauvre Premier, quand je suis passé hier, c'était tout différent, c'était la fête, ici!" - "Evidemment, répond le bon Diable. Mais hier, j'étais en campagne électorale. Et aujourd'hui, tu as voté pour moi!"
On peut rire, non?
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