Aujourd'hui, à Rome, le pape François a présidé au "Gesù" (célèbre église des Jésuites) une messe en l'honneur de Pierre Favre, compagnon d'Ignace de Loyola, qu'il a canonisé le 13 décembre dernier. Dans son homélie, il a plaidé pour une Eglise qui annonce l'Evangile "avec douceur, sans user des bâtons de l'Inquisition".
Je lis et reçois cette homélie comme un appel au discernement pastoral. Ce soir encore, j'ai dû expliquer la position de l'Eglise face à une demande (elles sont fréquentes) de "bénédiction" de mariage pour un couple dont l'un des partenaires est divorcé. J'ai essayé de dire en même temps la largeur de l'accueil et la nécessité de respecter la vérité des engagements antérieurs : à quoi ceux-ci seraient-ils réduits si, tout d'un coup, ils n'avaient plus de valeur? Je sais que cet équilibre est précaire, difficile, mal compris souvent. Et pourtant, la douceur de l'annonce et de l'accueil n'exclut pas la reconnaissance de la vérité : elle seule libère vraiment, profondément, l'être humain. Nous marchons sur des cordes, et quelquefois - souvent - sur des nœuds. Après tout, Jésus nous a appris à marcher même sur les houles de la mer...
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