La situation internationale est une nouvelle fois très tendue. Les Etats-Unis et la France, sans l'aval de l'ONU, menacent la Syrie de représailles après l'utilisation (prouvée) d'armes chimiques, peut-être (cela, en revanche, n'est pas formellement prouvé) par le Gouvernement syrien lui-même contre son propre peuple.
Cette situation pose une nouvelle fois des questions théoriques et pratiques : de quel droit des puissances qui n'ont pas reçu d'aval international décident-elles de "punir" un pays indépendant? Avec quelles idées en tête pour l'avenir et quelle idée présente de l'ordre du monde? Si elles le font, qu'en sera-t-il de la proportionnalité de la prétendue punition, dont on sait par expérience qu'elle n'est jamais sans dommage collatéral pour les populations, souvent ainsi meurtries deux fois? Qu'en sera-t-il des conséquences, de l'éventuel réarmement par la Russie du Gouvernement syrien, et de l'embrasement probable d'un Proche-Orient déjà extrêmement fragile? J'imagine que les stratèges américains et français évaluent ces questions, bien entendu, mais nous pouvons tous espérer qu'ils renoncent à des comportements de "va-t-en-guerre"...
Le pape, depuis quelques jours, exprime sa vive inquiétude face à cette menace. Il invite à jeûner et à prier pour la paix samedi prochain 7 septembre... Il me semble qu'il faut entendre cet appel, et y répondre.
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