Dans Civiltà Cattolica, revue jésuite italienne, le pape publie ces jours-ci une interview appelée à faire du bruit, beaucoup de bruit. Il y dit que le souci premier de l'Eglise ne consiste pas à se focaliser sur les questions éthiques récurrentes (il cite : homosexualité, mariage des homos, avortement...), parce que cette focalisation même finirait pas détruire la morale qu'elle entend défendre. On oublierait que ces recommandations catholiques n'ont de sens qu'à partir de l'annonce joyeuse et miséricordieuse de l'Evangile, qui est tout autre chose.
Si l'on ajoute à cette interview le discours tenu ces jours-ci aux quelque cent-vingt évêques récemment élus (dont notre cher Monseigneur Delville, évêque de Liège), on lira : que les évêques ne sauraient être des princes dans leurs modes de vie et leurs comportements, qu'ils doivent être d'abord soucieux de leurs prêtres (et, par exemple, si l'un de ceux-ci les appelle, le recevoir immédiatement, toutes affaires cessantes, comme on reçoit quelqu'un de la famille proche); qu'ils ne sauraient passer leur vie dans les aéroports, car ils sont en quelque sorte "mariés" à leur diocèse, et que leur devoir de résidence a des fondements théologiques; qu'ils ne sauraient, évidemment, être ambitieux, souhaiter un poste plus prestigieux, sans se comporter comme des adultères, puisqu'ils sont mariés à leur peuple diocésain.
Oufti! Comme on dit à Liège!
Voilà qui, à tous égards, me réjouit profondément.
Quand les bonnes nouvelles viennent de Rome...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire