J'ai eu la joie, samedi soir, de passer quelques belles heures avec des couples amis de ce doyenné. Trentenaires (ou jeunes quarantenaires), parents, ils voulaient "m'interroger" sur la foi chrétienne, qu'ils connaissent par tradition de près ou de plus loin. Je les remercie d'avoir dit leurs questions, qui sont celles de beaucoup : sur l'institution, jugée arbitraire, incompréhensible, moralisatrice, injuste; sur le décalage entre des formes désuètes de la foi et sa pratique liturgique; sur la question du mal - qui reste "la" question, on aura beau dire et beau faire, et, au coeur du coeur, "le" mystère. Je n'avais pas - je n'ai pas - de réponse toute faite, en prêt-à-porter. Ce sont des questions que je partage, moi aussi, quelquefois plus troublé qu'autre chose. Mais je remercie de tout coeur ces jeunes ménages pour leur souci de vérité, de franchise, et leur volonté de dialogue : voilà comment on progresse ensemble dans la foi, dans son intelligence, dans sa mise en oeuvre pour le bien commun.
Nous étions loin des querelles de clocher ou des petits barons qui revendiquent leur "pouvoir" sur ceci ou cela, nous étions loin aussi des doctrinaires de tout poil qui se veulent quelquefois "plus catholiques que le pape" - et donc ne le sont pas du tout.
Nous étions dans la vérité de la parole échangée, dans la vérité de l'entretien.
Dans la vérité tout court.
Dieu, que cela fait du bien!
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