"Jésus parlait à ses disciples de sa venue : 'L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme.' " (Mt 24, 37-39). Ainsi commence la lecture de l'Evangile selon Matthieu de ce premier dimanche de l'Avent.
Le déluge? Vieille histoire, hein? Et comme disent les bons vivants depuis Louis XV : "Après nous, le déluge!" Traduisez : on se fiche des conséquences de nos choix, on vit, on profite, dans l'instant, et basta!
Après nous, vraiment?
Et si le déluge nous attendait, non comme une vague menace, mais comme une réalité inévitable, celle de nos choix présents et de ce qu'ils porteront comme fruits bons ou mauvais? Qu'il s'agisse d'écologie, de politique, de répartition des biens et des richesses au niveau de la Planète, nous sommes dès à présent redevables les uns aux autres de nos choix actuels. L'Avent est un temps de l'intranquillité spirituelle, au coeur de nos somnolences il introduit une brèche, une angoisse subite, une écharde dans la chair placide de nos conforts quotidiens. "Rester éveillé" est son mot d'ordre, ne pas relâcher son attention, faire gaffe, être soucieux (de soi, des autres, du monde)!
Car le Christ vient aujourd'hui comme il est venu hier et comme il viendra à la fin du temps. Il ne cesse pas de venir déranger nos habitudes, nos sacro-saintes habitudes, pour nous rendre fils de son Royaume, plus justes, plus fraternels, plus "partageants" de jour en jour.
Comme le chante une hymne de l'Avent :
"Debout! Le Seigneur vient!
La parole s'infiltre,
Elle ébranle nos coeurs.
Et voici le Royaume,
Il approche, il est là.
Réveillons-nous!"
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