J'ai participé pour la première fois à la Procession de la Saint-Jean à Enghien. J'en ai été ému aux larmes. Je ne pourrai jamais assez remercier le Comité organisateur, qui prévoit tant de merveilles depuis tant de mois : ornement des statues, groupes, fanfares, etc. Et le bon ordre de tout, qui est parfait. Le Saint Sacrement, tour à tour porté par le Doyen et son Vicaire sous le baldaquin, a donc parcouru les rues d'Enghien. Et c'est dans les "petits" quartiers, les plus humbles, que j'ai vu les maisons les mieux ornées, les personnes les plus enclines à vénérer le passage de Dieu parmi elles. Je dis bien : de Dieu. Je m'émerveillais encore de cette vérité simple de l'Incarnation, dimanche : Dieu, dans un morceau de pain baladé. Quel coup à démonter tous nos fantasmes, quelle simplicité désarmante, qui restera toujours un sujet majeur de méditation pour la théologie!
Ce que j'ai entrevu le lendemain, hier lundi, en présentant à mes étudiants de la Faculté de Théologie de l'UCL des textes de la mystique rhéno-flamande du XIVème siècle, en leur demandant de les commenter pour leur examen de première session. Les mystiques sont, de tous les auteurs théologiens, sans aucun doute ceux qui ont entrevu cette limpidité que je signalais plus tôt, et donc ceux qui nous laissent les plus perplexes. Si on le lit avec ce regard, rien de plus évident que Maître Eckhart (au moins, dans ses Sermons).
Mais la vraie difficulté, si j'ose ce paradoxe, c'est la simplicité (désarmante, en effet) de la foi chrétienne, qui retourne tout!
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