Depuis bientôt dix ans, avec mon confrère le doyen de Leuze, nous accompagnons en juin un groupe de pèlerins du diocèse pour une "halte contemplative". La formule comprend la résidence dans un lieu où la prière des heures est assurée, mais aussi la découverte culturelle de la région visitée et la prédication sur un thème donné. Cette année : le lieu, c'était le nord de Paris, la forêt d'Ermenonville ou de Chantilly, avec les sites magnifiques de l'abbaye royale de Châalis (et les collections superbes de Madame André), la ville et surtout la cathédrale de Senlis, la cathédrale de Meaux, la crypte Saint-Paul de Jouarre, le château de Chantilly et la ville de Cambrai. Au menu "spirituel" : l'évocation des grandes figures de Bossuet et de Fénelon, et une méditation sur les psaumes.
Pause, vraiment, dans la vie agitée que nous menons, pas seulement les prêtres, mais les "fidèles chrétiens". Temps de louange, de prière et d'intercession. Retour sur sa vie, sur la vie, sur ce qui est vraiment important dans l'aventure chrétienne. Temps de grâce, sans aucun doute : se reposer "en Dieu" est un luxe, mais un luxe nécessaire.
L'année prochaine, on remet cela : l'autre côté de Paris, cette fois-là, le sud, avec Versailles, son château et ses jardins mais surtout l'évocation de l' "Ecole Française de spiritualité" (l'expression est de Henri Bremond pour désigner les grands auteurs spirituels français du début du XVIIème siècle comme le Cardinal de Bérulle, Jean-Jacques Ollier, etc.) et aussi Pascal et le jansénisme.
Ne pas omettre de (re)lire Pascal, et son "deuxième discours sur la condition des Grands", qui nous apprend tant et tant de choses sur l'état de l'Eglise... d'aujourd'hui!
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