Robin pleurait, Adèle était toute tranquille : diversité des petits enfants qu'on baptise dans la joie, comme ce matin à Hellebecq, au milieu d'une communauté dominicale sereine, priante, heureuse. Les grands-parents des enfants, ce soir, m'ont redit leur bonheur d'avoir participé à ce moment de grâce, tout pur dans la matinée venteuse et agitée de l'automne.
Et, sans grande transition, visites de deuil : deux personnes jeunes encore ont, assez vite, pris congé de cette terre, malmenées par la maladie. Détresse des familles, désarroi - on ne pensait pas que cela irait si vite, et puis la mort laisse désarçonnés, on l'oublie tellement, quand on vit. Accompagner cela, écouter, prier avec les familles... Entrer dans leurs histoires, aussi.
Et, cet après-midi, l'annonce d'un important vol d'œuvres d'art dans l'une de nos églises (Hoves), annonce qui relance le grand débat sur la protection du patrimoine. On ne peut même pas dire : sur l'ouverture des églises - elle était fermée, elle a été fracturée pendant la nuit. Mais que faire de ces trésors que possèdent nos communautés : les enfouir dans des musées où rares seront encore ceux et celles qui les verront? Davantage protéger les églises - mais ça coûte? Les pouvoirs publics sont responsables, autant que les autorités ecclésiastiques, c'est le principe même des Fabriques d'église, en Belgique. Qu'en fait-on? Qu'en fera-t-on? Je sais bien que les urgences peuvent sembler "ailleurs" (probablement l'ont-elles toujours été), et pourtant, le patrimoine, la culture, ce n'est pas rien, non?
Demain, colloque déjà annoncé dans ce blog, à Louvain-La-Neuve, sur "l'éternité". Comme me disait un jour un ami enghiennois, à la fin d'un repas de confrérie où le menu annonçait en dessert "Le Prince noir et ses mystères", alors que je lui demandais s'il valait la peine de rester : "On ne sait jamais"... De ma vie, je n'ai autant ri! Avec l'éternité, la réponse doit valoir aussi...
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