"Abraham partit, sans savoir où il allait" (He 11, 8). J'ai toujours été émerveillé par ce mot, qui évoque la foi du "Père des croyants" : partir, sans savoir où l'on va. C'est tellement contraire aux représentations sécurisantes de la foi, qui font d'elle une accumulation de doctrine, de rites, de dogmes, de préceptes, que sais-je... Dans son surgissement, la foi est un mouvement, une aventure, un abandon, un consentement - et, notons-le bien, un consentement à une promesse : "Je te bénirai" avait dit Dieu à Abraham.
Partir sur une promesse, et ainsi vivre sa vie, c'est bien autre chose que cadenasser de certitudes ses horizons et son présent.
Les Pères de l'Eglise, les mystiques, ne diront pas autre chose : "Qu'il faut aventurer la vie!" (Thérèse d'Avila).
En baptisant, ce matin, à Labliau puis à Enghien, des petits enfants, lors de belles assemblées nombreuses, attentives, priantes, j'étais heureux de pouvoir commenter ce texte, ce geste d'Abraham, tandis que le baptême lui donnait, en quelque sorte, de nouveaux "arrière-arrière-arrière... petits-enfants"!
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