jeudi 22 août 2013

Ah!

Quart d'heure de déprime.
Marre, de recevoir dans la figure tout ce que nous devrions faire et que nous ne faisons pas, marre d'être responsables de tout : "Votre Eglise..." Merde, c'est la vôtre, d'abord! Et si vous ne vous sentez pas bien chez elle, faites en sorte de la changer, soit, mais de l'intérieur, s'il vous plaît!
Et les gens jamais contents, les consommateurs de religieux qui n'ont pas eu leur compte de ceci ou de cela, et qui sont prêts à vous dire - ah! le grand argument! - qu'on est pourtant payés pour! Payés pour faire que tout marche à leur place, sans qu'il y ait besoin de la foi ou même de la plus petite inquiétude à son sujet, c'est ça? Payés pour faire que tout continue comme avant, quand il y avait un curé dans chaque paroisse, avec l'un ou l'autre vicaire dans les plus importantes? Quels emmerdeurs! Quels ignares! Quels ingrats! Quels cons! Ah! Les cons! Seigneur, délivrez-nous des cons!

Bon, de l'avoir dit, ça va mieux...
Et maintenant, rendons grâce pour tous les bonheurs reçus : Valentin, par exemple, venu à la suite de Sébastien me raconter le choc positif de ses JMJ, et qui promet de se couper en quatre pour en rendre témoignage dans les mois à venir! Comme je le remercie! Des familles emplies de reconnaissance pour le soin qu'on essaie de prendre d'elles, d'autres qui remercient pour la façon dont on a accompagné leur deuil. Et, quand même, une belle collaboration de tant et tant de personnes - mais qui découvrent aussi, à mesure qu'elles s'engagent, la difficulté de la tâche pastorale.

Pourquoi faut-il toujours que l'on ne retienne que les cons? Peut-être parce que ce sont ceux (et celles, je ne voudrais exclure aucun sexe) que l'on voudrait convaincre en premier, mais qui, précisément par état et presque par substance, sont incapables d'être convaincus. Nous devons à Brassens ce mot définitif, et définitivement éclairant : "Quand on est con, on est con!"

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