Il y a une vraie joie de la jeunesse. Ce midi, je l'ai vue en préparant avec les rhétos du Collège Saint-Augustin la célébration de leur promotion. Certes, ils sont très perturbés par la proximité de leurs examens (en effet importants), mais quelle vitalité dans leurs choix, dans le thème qu'ils veulent aborder (et qui tourne autour, à la fois, de la gratitude pour le passé, de leur confiance en l'avenir et de la nécessité de savourer le présent). Il me revenait de rire un peu avec eux (ce qui fut fait) et de choisir en concertation une page d'Evangile qui rencontre leurs préoccupations. Nous sommes tombés d'accord sur Lc 12, la parabole étrange de ce propriétaire qui tire des plans sur la comète, qui échafaude des projets de reconversion, et que Dieu traite, dit Jésus, d' "imbécile", parce que cette nuit-là même, il doit mourir. Les jeunes ont voulu qu'on lise aussi la suite du texte, où ils ont compris que Jésus ne racontait pas cette histoire pour les effrayer par la mort, mais pour leur rappeler que, morts ou vifs, projets rencontrés ou déçus, c'est Dieu qui veille sur eux et qu'ils sont "le petit troupeau aimé". J'ai été sensible à la remarque de l'un d'eux, qui vaut celle de tous les exégètes : "Lisez le texte jusque là, sinon, on comprendra mal."
Ah! La sagesse des jeunes!
"Il y a encore un peu de lumière dans l'humanité. Qu'elle marche, qu'elle marche, de peur que la nuit ne s'empare d'elle." (St AUGUSTIN (oui, encore), Confessions, X, 33).
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