Cette année, nous lisons l'évangile de Marc.
Et, pour ouvrir notre Semaine Sainte, nous lisons donc ce soir et demain le récit de la Passion tel qu'écrit par cet évangéliste. Or celui-ci est le seul à mentionner un détail étrange, incongru : aux versets 51-52 du chapître quatorzième, tandis qu'il relate la scène de Jésus présent au Jardin d'agonie, il indique la présence d'un "jeune homme" (neaniscos) seulement vêtu d'un "linge" (sindona, qui veut dire également "linceul"). Pris par la peur, la panique, même, lors de l'arrestation de Jésus, ce jeune homme, nous dit Marc, "lâcha le linge et s'enfuit tout nu".
Qui est ce jeune homme?
Oh, on a glosé! On y a vu l'évangéliste lui-même, et pourquoi pas!
Ne serait-il pas chacun de nous, chacun de nous renvoyé à sa nudité, à son manque, à sa perte de repères, à son vide, à sa honte (Freud doit se réjouir : ah les rêves où nous cauchemardons d'être tous nus face à des gens, face à une foule, comme Marc apparemment les faisait déjà!) ? Devant l'agonie, devant la mort, devant la fin de tout, on est nu.
On retrouve ce jeune homme, plus loin... Nous le retrouverons dimanche prochain, le jour de Pâques, ensemble, si vous le voulez bien...
Où donc, direz-vous?
Cherchez, dans l'évangile de Marc, un peu plus loin. Il y est...
Bravo! Nous y sommes!
Bonne Semaine Sainte!
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