Des années après la mort de Simon, un jeune garçon de mes amis trop tôt parti au ciel suite à un cancer incurable, j'ai retrouvé ce week-end sa famille, ses parents, frère et soeurs, cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents et amis. Des dizaines de personnes fidèles à ce rendez-vous annuel célébré à la fois dans la prière, la liturgie et la joie festive de retrouvailles. Lors d'une belle promenade, ce matin sur une plage de la Baie de Somme, sa maman me disait : "Incroyable comme Simon nous soude, nous unit tous, nous est présent." Incroyable en effet comme la Vie peut être présente à partir des tourments mêmes de la mort, et cela, pendant des années, à condition bien entendu qu'on veuille bien ouvrir son coeur, les yeux de son coeur, à cette présence. "Sinon, comme dit saint Augustin dans une page célèbre du Livre X des Confessions, sinon, c'est à des sourds que le ciel et la terre disent tes louanges!" La mort est toujours cruelle. La mort d'un enfant, d'un adolescent, en particulier, est un défi - le plus grand de tous - à l'intelligence (on se dit que tout est absurde) et à la foi (on se dit que Dieu ne peut pas exister, s'il "accepte" ou, pire encore "permet" cela). Mais lorsque des personnes, chacune dans son for intérieur, chacune à son rythme, et ensemble, en famille, acceptent d'ouvrir leur coeur à une certaine intelligence de la foi (pour remettre ensemble les deux termes ci-dessus utilisés), alors des chemins inattendus s'ouvrent, comme ceux qui firent passer Israël à travers la Mer infranchissable, alors on est à Pâques.
De tout mon coeur, je remercie cette famille, des amis et plus que des amis, des frères et des soeurs, tous. Je les aime, pour ce qu'ils sont et ce qu'ils racontent à travers leur vie quotidienne. Ils le savent...
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