La solennité du Baptême du Seigneur, qui clôture ce dimanche les fêtes de la Nativité, nous reconduit à une méditation soutenue sur notre propre baptême.
Ou plutôt sur les trois sacrements indissociables du baptême, de la confirmation et de l'eucharistie, sacrements dits depuis l'Antiquité "de l'initiation chrétienne", par lesquels on ne cesse de devenir chrétien.
Car, pour reprendre la formule de Tertullien, "on ne naît pas chrétien, on le devient" (fiunt, non nascuntur christiani)! la "chrétienté" occidentale a pu laisser croire qu'on "naissait" chrétien, puisqu'on baptisait les enfants quam primum ("le plus tôt possible"). Mais même alors, il y a toujours eu un espace, si réduit ait-il été, pour le choix (des parents, au moins) : devenir chrétien est un choix. C'est sans doute le choix essentiel d'une vie, qui est non seulement ponctuel, mais permanent : le baptême et la confirmation sont conférés une fois, une seule fois. Mais l'eucharistie, elle aussi sacrement de l'initiation, c'est-à-dire du "devenir" chrétien, est sans cesse réitérée : chrétien, on le devient un jour, on le devient tous les jours, on ne cesse pas de le devenir, de refaire au plus intime le choix du début.
La naissance du Christ dans la chair des hommes est célébrée par la solennité de son baptême, qui préfigure le nôtre : sa naissance et sa croissance en chacun de nous, une naissance et une croissance jamais achevées.
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