mercredi 21 juillet 2010

Au soir de la Fête Nationale

Puisque d'aucuns me l'ont demandé, voici le texte des propos que j'ai tenus ce matin à 11h00 à l'église d'Enghien lors du Te Deum solennel chanté pour le Roi et le Pays à l'occasion de la Fête Nationale :

"Madame la Députée-Bourgmestre, Madame et Messieurs les Echevins et Membres du Conseil Communal, Madame et Messieurs les Représentants des Pouvoirs Civils et Militaires, Messieurs les Représentants des Associations Patriotiques, Mesdames et Messieurs, Monsieur le Pasteur d'Enghien, Frères et Soeurs,

Permettez-moi d'abord de remercier Monsieur le Pasteur d'Enghien pour sa présence à mes côtés ce matin.
Chaque année, la Fête Nationale permet aux citoyens d'Enghien de se retrouver ici, en l'église Saint-Nicolas, dans la diversité de leurs convictions politiques, religieuses ou idéologiques.
Mesurons-nous la chance que nous avons, nous qui, par tempérament et mauvaises habitudes, avons si fréquemment l'inclination de nous plaindre?
. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie - "le moins mauvais des régimes", disait Churchill, ce qui n'est hélas pas le cas de la grande majorité des pays du monde.
. Nous avons la chance de vivre dans un pays globalement riche, l'un des plus riches en PIB de l'Union Européenne - je n'ignore pas, ce disant, que des pauvretés subsistent chez nous, et de tous ordres.
. Nous avons la chance de vivre dans un pays de compromis où, aussi loin que possible, des communautés diverses par leur langue, leur culture, leur conception même de la citoyenneté, apprennent à se mettre d'accord en vue du bien commun.
. Nous avons la chance de vivre dans un pays en paix, et même s'il y a des frictions communautaires, cela ne nous a jamais conduits, depuis plus de soixante ans, à de graves violences ou à des assassinats (comme on a pu le voir, par exemple, en France ou en Espagne).
. Nous avons la chance de vivre dans un Etat dont le Souverain est un Roi réputé pour sa sagesse et qui, entouré de sa Famille, accepte et remplit le mandat que les Constituants de 1830 ont confié à cette Famille, assurant par là-même à notre Patrie une stabilité enviable.

Mesdames et Messieurs, Frères et Soeurs, je pourrais poursuivre la liste, et longuement. Vous l'aurez compris, j'ai voulu ce matin insister sur ce que le tempérament belge, volontiers grincheux, tend à ignorer et qui, pourtant, nous rassemble précisément ce matin dans cette église : la chance et le bonheur de vivre en paix dans nos différences.

Les chrétiens sont accoutumés, depuis l'origine de leur foi, à rendre grâce et à prier pour les chefs des Etats où ils vivent, demandant à Dieu de les garder dans Sa sagesse et de les bénir. C'est le sens du Te Deum laudamus que nous allons maintenant chanter pour le Roi et pour notre pays.

Aan U allen hartelijk welkom in uw rang en hoedanigheid. Ter gelegenheid van onze Nationale Feestdag zijn wij hier in deze dekanale kerk samengekomen om hulde te brengen aan ons Vaderland en zijn instelligen. Samen met de overheden, de militairen en de burgers is hier ook de gelovige gemeenschap aanwezig om te bidden voor ons land, en voorspoed en harmonie tussen de gewesten en de gemeeschappen. Tenslotte zullen wij God loven en danken door het zingen van het plechtig Te Deum laudamus, want van Hem komt alles wat goed is. Aan Hem hebben wij alles te danken, en van Hem moeten wij alles verwachten."

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