lundi 7 décembre 2015

Allemagne, mars 1933 ou les paradoxes de la démocratie

Allemagne, mars 1933 : les dernières élections démocratiques de l'Allemagne avant la deuxième guerre mondiale donnent plus de 41% des voix au Parti National-Socialiste. Et Adolf Hitler va devenir le Chancelier de la République... avec les conséquences que l'on sait.
Paradoxe de la démocratie : elle peut engendrer son contraire - Platon, déjà, l'avait noté dans La République, ce "dialogue" où il philosophait sur les dérives de la démocratie athénienne.
Comment corriger cela? Peut-être en rappelant que, la démocratie, ce n'est pas seulement une question arithmétique de suffrages additionnés. En ajoutant, aussi, que la vérité ne se décrète pas par le seul fait de convaincre 50,01% des citoyens d'un pays. Et que, donc, il y a des valeurs qui ne sauraient être soumises à l'arbitrage démocratique, parce que, même si une majorité de citoyens dit le contraire, ces valeurs restent des valeurs : un homme égale un homme, un homme égale une femme et réciproquement, tous les êtres humains sont libres de circuler partout dans le monde, d'avoir leur culture et leur culte et d'y être attachés en les pratiquant, pourvu qu'ils respectent ceux et celles qui en ont d'autres ou qui n'en ont aucun...
La France, je crois m'en souvenir,  a été l'une des premières à déclarer solennellement ces valeurs comme constitutives de son identité, à la fin du XVIIIème siècle, puis, après la deuxième guerre mondiale, précisément, la plupart des nations du monde ont ratifié ce qui est devenu, en 1948, la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme." Je crois sincèrement que la France a été et reste, et restera, cette "lumière" généreuse qui a éclairé les autres pays en leur parlant de liberté, d'égalité et de fraternité.
Je ne suis pas inquiet. J'aime la France et les Français. Ils connaissent les paradoxes de la démocratie et se souviendront des leçons de l'Histoire.

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