Nous passerons ce soir de la nuit au Jour. Lorsque la lumière naturelle aura, peu à peu, déserté la place d'Enghien ou celle de Silly, dans l'église enténébrée brillera la flamme parcimonieuse du cierge de Pâques. A sa lueur vacillante, nous rallumerons nos énergies et, peu à peu, la Parole de Dieu éclairera nos impasses.
Nous passerons ce soir des bornes de la raison à l'ouverture de nos esprits. Nous accueillerons dans la proclamation alléluiatique de la résurrection "ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé" : la mort n'est pas la fin, mais l'ouverture, depuis qu'elle a été habitée par l'amour même.
Nous passerons ce soir d'une naissance à l'autre : la première nous a enfantés pour le temps éphémère de la terre; la seconde, qui s'offre à nous dans le baptême, nous fait dès ici-bas vivre en éternité, dans l'autre dimension du temps. Un adulte, Denis, et des enfants (un à Silly, six à Enghien) recevront par "le rite d'eau qu'une parole accompagne" ce germe neuf.
Nous passerons ce soir d'une vie à l'autre : de la peine à la joie, de la tristesse récurrente et des dépressions quotidiennes à la source même de l'énergie, de l'isolement à la communion, de la mort à l'éternité.
Oui, nous passerons... c'est Pâques, Pessah, passage, traversée.
Sainte et lumineuse fête à tous!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire