Aux lecteurs fidèles ou occasionnels de ce blog, j'adresse de tout cœur mes vœux de bonheur et de paix intérieure pour 2014.
Un regard en arrière, un rapide coup d'œil, nous permet de rendre grâce pour l'année écoulée, en particulier pour l'élection du pape François. Ce moment inattendu, voulu par l'humilité de son prédécesseur qui accomplissait en se retirant un geste rarissime, restera, quoi qu'il arrive, un moment-clé dans la vie de l'Eglise et du Monde. Dès le premier jour, dès la présentation au Balcon de Saint-Pierre, et depuis par tous les gestes, signes, discours, propos qui furent les siens, le pape François a manifesté une rupture avec dix-sept siècles de papauté impériale. Ainsi veut-il être et demeurer avant tout évêque de Rome, s'exprimant en italien seulement même dans les grands moments liturgiques - ce qui met fin à l'idée qu'il est un super-évêque comme les empereurs étaient au-dessus des rois. Va de pair le renoncement aux pompes liturgiques dont certaines étaient des reliquats, encore, de la Cour byzantine. Et, pour dire l'essentiel, le recentrage sur le cœur du message chrétien (le salut par la grâce, offert à tous les hommes) et l'importance à ses yeux des marges et des marginalités dans la mission, nous remplissent de joie et de reconnaissance. En même temps, et davantage dans l'ombre, la réforme de la Curie romaine et de la gestion des biens du Vatican risque de déranger beaucoup de monde, jusqu'à, pour certains, souhaiter son élimination. Il en est bien conscient et du reste ne se protège pas - ce sont, à ses yeux, les "risques du métier". C'est un jésuite rompu aux Exercices spirituels, c'est-à-dire doté d'une détermination sans faille, et qui possède un plan d'action bien tracé et définitif. Un plan qui, déjà maintenant, a changé la face de l'Eglise de façon irréversible.
Pour lui, donc, et entre autres, et à travers tous les chagrins égrenés, et malgré eux, Te Deum laudamus...
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