L'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François constitue une charge vigoureuse contre les méfaits du libéralisme économique et, en particulier, du néo-libéralisme financier, une charge à la fois inspirée de la Tradition unanime de méfiance issue de l'enseignement social de l'Eglise et de l'expérience pastorale de l'ancien archevêque de Buenos Aires. L'économiste du Figaro, qui est n'est pas un journal de gauche et draine quantité de catholiques dans ses lecteurs, Yves de Kerdrel, s'emploie donc à revenir sur ce texte en en minimisant la portée. Certes, le pape fustige les puissances de l'argent-fou et le règne désordonné du capital, dit-il en substance dans un article du 3 décembre dernier, mais rassurez-vous bonnes gens, ces propos ont bien entendu une portée éthique qui ne saurait être politique. Moyennant quoi, gardez confortablement le cul assis sur vos billets de banque, et continuez à ronronner en paix sans prendre garde à l'injustice de votre situation...
Une portée éthique qui n'est en rien politique, hein? Parce que l'éthique n'aurait rien à dire à la politique, sans doute?
Dans une longue carrière dont je m'honore, j'ai déjà croisé des cons, de tous âges et de toutes tailles, des moyens, des vieux, des jeunes, des grands, des compatriotes et des étrangers, j'en passe et des meilleurs, et franchement à mon âge je pensais avoir fait le tour de la question.
Eh bien figurez-vous que Monsieur de Kerdrel m'a ouvert des horizons!
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