Je relis ce soir ce mot de Marie Noël, qu'à vrai dire je viens d'aller rechercher pour en fixer la lettre : "A moi venu de père en père, depuis, comme tous ses chrétiens, je suis Christ, le Christ est moi de sang et d'âme et je ne l'ai pas trahi malgré les doutes et les angoisses de ma pensée. Il n'a cessé d'être pour moi, avec toutes ses exigences, la voie, la vérité, la vie. Dans l'incertitude sans issue de la destinée humaine, je n'ai pas eu d'autre lumière, je n'ai pas su d'autre chemin."
(Cité dans : Auxerre et Marie Noël, éd. Zodiaque, 1992, p. 58)
Je voudrais pouvoir écrire aussi finement, au soir de mes jours, combien le Christ, Jésus, aura été pour moi Celui qui, au fond, aura seul compté, plus que n'importe qui ou que n'importe quoi, Celui à partir duquel toutes les autres relations auront trouvé leur saveur, Celui grâce auquel tous les noeuds se seront dénoués, Celui par lequel je serai passé de la vie à la Vie.
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