Cette année, la Procession d'Enghien correspond à la solennité de la Fête-Dieu, la Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur. C'est une belle opportunité de rappeler la grandeur de ce Sacrement, que le pape a nommé mercredi dernier, dans sa catéchèse, "le plus grand trésor des chrétiens et même de l'humanité". Belle expression. Qui ne cherche un trésor? Qui n'est déçu par sa recherche, s'il ne cherche là où est le vrai trésor?
Or, dans l'Eucharistie montrée, exhibée en procession, nous montrons l'amour le plus grand qui soit au monde - dans toute l'histoire de l'humanité. Tout donner, absolument tout : son corps, son sang, se laisser manger par l'autre, jusqu'à l'anéantissement absolu du soi englouti.
Ainsi fait Dieu pour l'homme, en Jésus. Ainsi fit-il, ainsi continue-t-il de faire.
Y a-t-il plus grand amour montrable, possible?
Et, dans une procession, cet amour-là rejoint nos pauvretés, nos manques, nos résistances.
Dans une procession, - dans la belle procession d'Enghien - cet amour-là est précédé par les statues, les rappels imagés, de ceux et celles qui ont tenté d'en vivre : les saints et les saintes de l'Eglise, figures connues de la multitude inconnue, qui ont cru à l'amour.
Ils nous accompagnent, nous rejoignent, nous précèdent, nous stimulent.
Oui, l'amour est possible. Il se donne à voir, il n'a pas peur de se montrer. Et, comme je le disais sur ce même blog l'an dernier, ce sont les "petites gens" qui le pressentent le mieux : de leurs maisons, pour orner leurs façades, ils sortent le plus beau, et s'agenouillent au passage du Saint Sacrement, du Sacrement de l'Amour. Récemment, un "porteur de dais" de la procession me racontait l'anecdote suivante, qui m'a fait rire : devant un café, deux braves types qui buvaient leur bière (on est en Belgique...) ne savaient pas quelle contenance prendre au passage du Baldaquin. C'est la patronne du café qui, de l'intérieur, en "toquant" au carreau, leur a intimé l'ordre de se mettre à genoux! Belle solidarité dans la piété!
Ce même dimanche, je fêterai aussi le 27ème anniversaire de mon ordination presbytérale - en réalité célébrée le 24 juin 1984, mais qui était cette anne-là "la fête-Dieu" - , et j'accompagnerai "de coeur" mon ami Bruno, que notre évêque ordonnera prêtre à la cathédrale de Tournai (le pauvre m'a eu comme professeur...).
L'Eglise avance. Et même, elle "processionne"...
Bien sûr, même en ayant "fait" du latin au Collège, nous ne savons pas très bien ce que nous exprimons en chantant le Tantum Ergo (Heureusement qu'il y a Wikipedia...). Cependant, reprendre ce chant tous ensemble, devant le Saint Sacrement, cela créait la communion dans la prière...("Réciter" le chapelet ne relève-t-il pas d'une forme de prière semblable ?) Et puis, prier la Litanie des Saints, tous ces Saints que nous avons "processionné" aujourd'hui, cela aussi avait du sens....
RépondreSupprimerMichel, qui aujourd'hui souhaite retrouver, l'an prochain, un beau moment de prière commune avec tous ceux de la procession....
Pas de problème, il y aura bien un "Tantum ergo" l'an prochain!
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