Je viens de reconduire, ayant tenté de l'aider un peu, une dame qui me sollicitait pour une fin de mois difficile (nous sommes le 14 octobre : à son mari, à elle, à leur petite fille de six ans, il reste 170 euros pour terminer le mois). Je l'ai aidée comme j'ai pu - la paroisse peut boucher des trous, elle ne résoud pas les problèmes de fond. Nous somme jeudi : ce doit être la dixième personne qui me sollicite ainsi cette semaine, arguant que le CPAS ("Centre Public d'Action Sociale") ne les reçoit plus guère volontiers, et que - vérification faite pour cette dame, c'est vrai - elle n'a pas d'autre solution. Elle était d'ailleurs "honteuse" de venir à ma porte, ce qui est un comble : comme si on devait avoir honte, maintenant, d'être pauvre et de ne pas "y arriver"!
Je l'ai dit : la Paroisse aide comme elle peut, pas seulement en argent, mais quelquefois en logement, en nourriture, en aide scolaire.
Et pendant ce temps-là, on négocie des transferts de compétence en s'envoyant à la tête des noms d'oiseaux, paraît-il.
Merde!
Mon Dieu, quelle tristesse! Cette histoire est plus qu'une "simple anecdote"; elle donne à réfléchir, sur le plan surnaturel comme naturel.
RépondreSupprimerCe que je ne comprends pas, c'est pourquoi le CPAS refuse d'aider les nécessiteux. C'est le rôle d'un CPAS, non?...
Cette précarité qui fait tache d'huile, c'est effrayant.
Je ne sais pas si le CPAS "refuse", peut-être simplement est-il tellement débordé qu'il ne "peut" plus. Au fait, je n'en sais rien vraiment, et je ne voudrais pas porter là-dessus de jugement.
RépondreSupprimerMais que la pauvreté augmente, oui, ça je le vois tous les jours, et que l'une des tâches sacramentelles de l'Eglise (le "signe" qu'elle est et qu'elle doit faire, donner au monde) est d'en être au moins préoccupée, au mieux de tenter d'y remédier, ça, oui, je le pense de toutes mes forces de pensée!
Vraiment, nous avons du boulot, du pain sur la planche, et vraiment, oui, il y a de quoi se retrousser les manches!