dimanche 24 mai 2020

Sur la démocratie...

Le tapage médiatique provoqué par la pandémie qui nous affecte souligne, me semble-t-il, parmi beaucoup d'autres éléments, la fragilité de nos démocraties.
D'abord, on les voit soumises à des diktats extérieurs - en l'occurrence, celui de la science, et de la science médicale. La place qu'autrefois la religion a occupée comme "référent" du politique, la voici à l'évidence prise par "la" science - les médecins semblent dicter au politique, même s'il s'en défend, la conduite à tenir. Evidemment, on peut s'en réjouir en se disant que certaines attitudes ne doivent pas être soumises à la légèreté de l'arbitrage démocratique, et que c'est pour le bien de tous. N'empêche : il y a là un poids que "la" science revendique et qui, à terme, pourrait devenir aussi dangereux que le rôle, je le répète, autrefois tenu dans nos sociétés par la religion - et en certains pays, encore aujourd'hui, on sait avec quelles conséquences. D'autant que "la" science, et c'est pourquoi je mets des guillemets, apparaît alors comme un référent incontestable. Or, on sait que les scientifiques eux-mêmes, en l'occurrence les médecins, ne sont pas toujours d'accord entre eux et que, heureusement, la science comme beaucoup d'autres domaines culturels est et restera  un lieu de débat, non de vérités dogmatiques.
Et puis, il y a la vitesse avec laquelle, sur un claquement de doigts des gouvernants, nos pays ont abandonné les plus grandes libertés : liberté de rassemblement, liberté de culte, liberté de se toucher (plus de poignées de mains, du jour au lendemain….), liberté de se déplacer, de voyager, etc. Du jours au lendemain : fini! C'était sans doute, et cela reste  encore pour une part, nécessaire, et je conviens que l'on a probablement évité ainsi des contaminations dont le nombre eût été ingérable. Mais mesure-t-on le prix de tout cela, non seulement en termes économiques, mais en termes de droits fondamentaux normalement garantis par les démocraties? Des pouvoirs spéciaux ont été pris partout en Europe, ce qui a permis de ne pas demander l'avis du peuple sur des sujets aussi graves… Très vite donc, si l'on restait - ce n'est pas le cas chez nous - sans contrôle à propos de ces directives, on glisserait de la démocratie à la dictature. Par parenthèse, cela signifie aussi que, même en démocratie, ce n'est pas la majorité qui décide de tout, mais quelquefois, des "vérités" s'imposent - comme la réalité sanitaire - indépendamment des électeurs. La question est dès lors : quelles sont ces "vérités", peut-on en dresser une liste, si oui, qui le fait, pourquoi, etc...
Fragilité, donc, de nos santés, de nos systèmes politiques. Nécessité d'une vigilance accrue et que peut-être le confinement et sa sortie nous auront apprise… Espérons-le, tandis que nous supplions, en cette neuvaine préparatoire à la Pentecôte, l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu, "Esprit de sagesse et d'intelligence", de venir remplir nos cœurs.

2 commentaires:

  1. Mon père, de tout cœur avec vous, que l esprit de dieu soit avec nous dans cette période particulière

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  2. Désespérée de voir les églises vide, plus de curé, j ai même plus envie d allez a la messe, ou sont les vrai croyant, moi je ne les vois plus, bien triste

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