dimanche 17 mai 2020

Choisir un bon avocat...

Ce n'est pas que Dieu nous mette en procès, comme notre penchant spontané à la culpabilité personnelle pourrait nous le faire penser, non. C'est, comme dit l'évangile de Jean, "le monde" - avec, dans ce texte un espèce d'hostilité anti-chrétienne, dans cet évangile - qui jusqu'à la fin des temps mettra le Christ et ses fidèles en procès. C'est-à-dire, aujourd'hui… nous. Les chrétiens ne doivent pas s'étonner d'être régulièrement tournés en dérision, méprisés, voire même, comme en certains pays, persécutés. Ils gênent, parce qu'ils dénoncent par leur vie, plus que par leur "doctrine", les habitudes matérialistes ou consuméristes de leurs contemporains : vivre seulement pour manger, boire, avoir du plaisir, jouir, pour la promotion du "moi d'abord", dans l'insouciance spirituelle du bien d'autrui,  dans ce que le philosophe Pascal, encore lui, appelait "le divertissement".
Il faut un avocat, un bon avocat. Jésus le promet, "le Défenseur", dit-il, "l'Esprit de vérité" qui assistera au long des siècles, comme un Conseil commis d'office, ses disciples devant le tribunal permanent du monde. C'est l'Esprit Saint que nous nous préparons déjà à recevoir, encore et encore, lors des célébrations de Pentecôte, qui affermira la foi, rendra libre, généreux et singulièrement humble dans sa foi. C'est lui qui, pour répondre à l'injonction de l'apôtre Pierre entendue aujourd'hui dans la deuxième lecture, donnera aux chrétiens de "rendre raison de leur foi", mais "avec grand respect".
Esprit d'écoute, donc, aussi, et de tolérance.
Qu'il vienne!

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