dimanche 1 novembre 2015

Les saints

Nous avons donc, aujourd'hui, fêté les saints, "tous les saints" connus et anonymes que le christianisme a, si j'ose ainsi dire, "fabriqués" en deux mille ans d'existence - autant dire en très peu de temps! "Foule innombrable", nous disait le visionnaire de l'Apocalypse, foule de gens "debout", "en vêtements blancs", "avec des palmes à la main" : aucune de ces notations n'est anodine. La position "debout" est celle des ressuscités, celle des vrais vivants, celle des résistants. Le vêtement blanc est celui du baptême, il suppose que l'on se soit dépouillé des vieux vêtements, qu'on les ait laissés, abandonnés - à travers eux, on a laissé les vieilles habitudes, les vieilles pensées, les vieilles habitudes de penser, les vieux réflexes, et tout ce qui conduit toujours à la reproduction du même, des mêmes erreurs, avec obstination. On s'est retrouvé tout nu, nu de la nudité d'Adam, mais sans honte, et le Christ s'est donné à nous, nous l'avons revêtu, il est devenu notre seul vêtement, celui d'une vie jeune, neuve, audacieuse... Et les palmes à la main sont celles de la victoire sur toutes les insinuations sournoises du mal et du péché.
La sainteté n'est pas la vertu : quel ennui ce serait!
C'est la pauvreté assumée, celle du cœur, rappelée par la première béatitude de l'Evangile : mains ouvertes et vides, capables d'accueillir le don de l'amour.
C'est la destinée humaine telle que Dieu la voit, et l'aime, et la bénit.
Celle qu'il promet à tous, absolument tous les hommes...

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